Peinturer son logement en couleur peut-il être vu comme un geste de vandalisme? À en croire les règlements adoptés par certains offices, on serait porté à le croire.
Il y a quelques années, une locataire a reçu une mise en demeure de son office disant que «Suite à une visite à votre logement, nous avons constaté que vous aviez peint votre logement de couleur. Il est pourtant stipulé aux règlements de l'office que le locataire s'engage à ne pas peindre les murs en couleur. Nous vous demandons de bien vouloir repeindre votre logement en blanc d'ici la fin 2002».
Comment peut-on être heureux dans son logement pendant 5, 10 ou 15 ans, si on nous refuse le droit de le décorer à notre goût pour s'y sentir chez nous. Même les hôpitaux et les prisons ont compris qu'un peu de couleur permettait d'humaniser les lieux.
Clause abusive
Selon les avocats consultés par la FLHLMQ, il s'agit d'une clause abusive. Aucun propriétaire ne peut obliger un locataire à vivre dans un environnement où tout est blanc. Les locataires ont le droit de peinturer leurs murs à leur convenance ou de poser de la tapisserie. L'Office peut cependant exiger que le logement soit remis dans son état initial lorsque le ou la locataire quitte son logement.
Les associations de locataires et les CCR devraient écrire au conseil d'administration de leur office pour exiger que de telles clauses soient retirées du règlement d'immeuble.