Chaque année, un petit nombre d'associations sont victimes de fraude. Le vieil adage voulant «que l'occasion fait le larron » est vrai dans les HLM comme dans toutes les autres organisations bénévoles. C'est pourquoi il est important d'adopter des règles élémentaires de prudence afin de ne pas tenter le diable:
- Le trésorier ou la trésorière doit être une personne fiable qui ne cumule pas d'autres fonctions;
- Manipuler l'argent des bingos et des autres activités en présence d'un témoin;
- Éviter que deux membres d'un même ménage soient signataires des chèques;
- Demander des rapports réguliers (aux 3 mois) des revenus et des dépenses;
- Afficher les rapports financiers au babillard et être le plus transparent possible (ouvrir vos livres à vos locataires);
- Avoir des chèques avec deux signatures;
- Avoir des factures pour chacune des dépenses effectuées.
Dans les cas de fraudes, notre expérience nous démontre qu'il est pratiquement inutile de poursuivre les voleurs en justice. Par contre, lors d'une assemblée générale de nos membres, on peut faire adopter une proposition leur enlevant leur statut de membre. Ainsi, ils ou elles ne pourront plus participer aux activités ni se refaire élire au CA de l'association.
Un office d'habitation est également en droit de refuser de reconnaître et de verser la subvention de fonctionnement (17 $ par année/par logement) à une association dont les dirigeants ou dirigeantes n'auraient pas bien rempli leurs obligations l'année précédente. Ainsi, si un ou une présidente a été incapable de fournir les pièces justificatives de ses dépenses en 2009 et qu'il ou elle est malgré tout réélue en 2010, l'office pourrait alors refuser de verser la subvention à l'association à cause de la présence de cette personne au CA de l'association. L'office devrait d'ailleurs aviser les locataires à l'avance qu'il ne reconnaîtra plus l'association si de tels dirigeants ou telles dirigeantes, qui n'ont pas respecté les conditions démocratiques prévues à la directive de la SHQ sur la participation des locataires, étaient réélus.