Quand confort et santé riment avec écologie
Madame Rita Boucher est bien contente de sa nouvelle cuisine. Armoires et comptoir neufs, en plus d’une bonne hotte qui tire vraiment l’air. Cette locataire d’un HLM à Louiseville apprécie les rénovations qui ont été réalisées dans son logement. « C’est beau et c’est facile d’entretien, dit-elle en parlant des armoires et du comptoir. La hotte ne fait pas beaucoup de bruit et les odeurs partent plus vite. »
Les matériaux utilisés par l’OMH sont écologiques. Comme l’explique son directeur, Michel Jeffrey, « chaque cuisine est faite sur mesure à partir de stratifiés collés sur du bois de placage de peuplier, au lieu de la traditionnelle mélamine. Ce matériau résiste à l’humidité et au renflement et il a une surface plus solide. » Ces armoires n’exigent aucune peinture et devraient durer plus de 35 ans.
« Nous avons remplacé l’échangeur d’air central moins performant par une hotte de cuisine silencieuse et très puissante dans chaque logement, ajoute Michel Jeffrey. Nous avons aussi installé, là où il n’y en avait pas, une hotte de salle de bain qui part automatiquement pour 20 minutes lorsque le détecteur repère un trop haut taux d’humidité. Par ce système, nous nous assurons d’une bonne qualité de l’air dans les logements. »
Un pouvoir d’influence pour les locataires
C’est l’injection de 1,2 milliard de dollars sur cinq ans par le gouvernement du Québec qui permet de moderniser les 65 000 logements des HLM de la province. « Il est donc possible de rénover les cuisines et les salles de bains, d’installer des fenêtres et des portes-patios de qualité ou d’insonoriser certains immeubles. On pourrait même installer des balcons ou des ascenseurs », affirme Robert Pilon, coordonnateur de la FLHLMQ. Selon lui, ces améliorations majeures sont des plus nécessaires puisque près de 75 % des HLM ont plus de 25 ans et ont connu un déficit d’entretien.
Un bilan de santé des immeubles identifie les travaux prioritaires à réaliser. Cependant les offices doivent aussi tenir compte des besoins exprimés par les locataires lorsqu’ils tentent d’obtenir les budgets nécessaires de la SHQ.
Par le biais de leur association ou de leur CCR, les locataires peuvent dresser une liste de leurs requêtes et la soumettre à la direction ainsi qu’au conseil d’administration de l’office. Pour Robert Pilon, « c’est le bon moment pour demander l’utilisation de matériaux qui ont moins de répercussions sur l’environnement. Les locataires ont le droit de réclamer que les produits utilisés pour les rénovations soient sains. On sait que les produits chimiques contenus dans les PVC, la peinture, les produits nettoyants ou les planchers flottants peuvent avoir une influence sur le développement des allergies et causer d’autres problèmes de santé. »
Quiz écologique
L'air intérieur (dans les habitations) est-il plus ou moins pollué que l'air extérieur ?
- - moins pollué
- - plus pollué
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À consulter: Liste des substances toxiques, Environnement Canada