Les activités commencent souvent petit à petit. Elles prennent toutes sortes de formes, mais elles doivent toujours répondre aux besoins des parents et des jeunes. À Québec, par exemple, l'association de locataires voulait sortir les enfants du quartier en leur montrant ce qu'ils pourraient faire seuls et à pied. Ils ont commencé par la piscine en y allant en groupe à quelques reprises. Ensuite, des jeunes ont continué à y aller seuls.
Les projets familles offrent toutes sortes d'activités - aide aux devoirs, ateliers artistiques, sports, rencontres de parents, cafés-causeries pour les adultes ou chocolats-rencontres pour les ados - qui sont autant d'occasions pour les locataires et leurs enfants de s'apprivoiser et de fraterniser.
Mieux manger
Plusieurs activités alimentaires sont aussi organisées, la plupart du temps avec la collaboration d'organismes qui fournissent la nourriture : ateliers de cuisine pour les jeunes, cuisines collectives pour les parents, repas hebdomadaires gratuits pour les enfants d'âge scolaire, distribution d'un colis alimentaire chaque semaine pour les familles et jardins communautaires pour tous. On a même assisté à la création d'une coopérative jeunesse de traiteurs (8 à 15 ans), issue des ateliers de cuistots du HLM Place Bourlamaque, à Québec.
Quelques associations de locataires ont réussi à mettre sur pied de véritables «centres communautaires» autonomes dont elles assument le bon fonctionnement. À Bécancour, par exemple, le Centre du Plateau Laval est au cœur de la vie de l'ensemble HLM. « Si une maman ne va pas bien, nous dit Josée Gariépy, elle ne prend pas rendez-vous. Elle débarque et on l'accueille. »
« Il faut trouver une façon d'approcher et d'intéresser les locataires, car ce sont eux qui vivent la réalité. On a beau avoir les meilleures idées au monde, mais si cela ne répond pas aux besoins des locataires, ils ne participeront pas. » Kevenson Acceus, Local communautaire Meunier-Tolhurst (Montréal)