Joliette, Drummondville, Québec, Longueuil, Argenteuil, etc., un peu partout au Québec, les offices d’habitation sont à la recherche de préposé-e-s à l’entretien. La pénurie de main-d’œuvre frappe aussi le parc de logement public et les salaires de 18 à 24 $, de l’heure, sont de moins en moins compétitifs.
Fait inimaginable par le passé, des offices en sont rendus à avoir recours à des compagnies privées de ménage pour entretenir une partie de leurs immeubles avec l’accord des syndicats qui ne trouvent pas d’autres solutions pour soulager leurs membres débordés par l’ampleur de la tâche.
Comme nous l’avons déjà suggéré à la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, et à la ministre responsable de la Solidarité sociale, Chantal Rouleau, il est plus que temps que les OH participent aux efforts d’inclusion sociale et professionnelle du gouvernement du Québec en mettant en place des initiatives permettant d’embaucher des locataires, à temps partiel, dans l’entretien des aires communes intérieures et extérieures.
Il existe plusieurs exemples d’offices qui ont morcelé les tâches d’entretien (travaux lourds ou légers) pour offrir des contrats de travail accessibles aux locataires. Lavage de vitres, entretien des halles et des salles de lavage, sortie des bacs à ordures, tonte de la pelouse, nettoyage des terrains, pelletage des entrées, etc. sont des tâches qui peuvent très bien être assumés par des résidant-e-s. Cela permet notamment de délester des employés permanents de certaines responsabilités en matière de ménage pour les utiliser dans des fonctions plus spécialisées.
De nombreux locataires, qui ne peuvent plus travailler 40 heures/semaine, seraient prêts à arrondir leur fin de mois en consacrant quelques heures à l’entretien de leurs immeubles sous la supervision de l’office. Plusieurs directeurs ont témoigné, par le passé, que l’embauche de locataires habitant sur place pouvait s’avérer efficace, peu coûteuse et susciter le respect des autres résidant-e-s des immeubles. Pourtant, jusqu’à présent, la SHQ n’a jamais publicisé aucune initiative à ce sujet. Au contraire, le guide gestion à l’intention des offices semble exclure cette possibilité.
La FLHLMQ va suggérer à la SHQ et à ses partenaires des offices d’étudier sérieusement cette option dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre qui risque de perdurer.
Pour en savoir plus sur le sujet :
https://flhlmq.com/fr/article/lexperience-des-concierges-residants
https://flhlmq.com/fr/article/une-cooperative-de-locataires-pour-lentretien-de-nos-hlm