En pleine crise du logement, le gouvernement aurait dû faire le « bon choix » du logement social. Il est très décevant de constater que le budget ne prévoit aucun nouvel investissement dans le développement. Le gouvernement a plutôt choisi de se contenter du 1.8 milliard $ pour 8 000 logements déjà annoncé en 2023, dont la moitié provient du fédéral. Notre fédération demandait plutôt 5 000 nouveaux logements de type HLM par année pour que les OH puissent densifier et développer à l’intention des 38 000 ménages sur leurs listes d’attente.
Plus de la moitié des 8 000 logements annoncés en novembre dernier sont déjà attribués. En effet, 3 753 logements ont déjà été attribués dans le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ). Malheureusement, seulement 15% de ces logements seront gérés par des OH. Une autre annonce de 1 000 logements dans le cadre d’une entente avec Unitaînés (Fondation Luc Maurice) cible les personnes âgées à faible revenu. Même si les premiers signes sont encourageant, nous ne savons toujours pas quelle proportion de ces 1 000 logements sera confiée aux OH du Québec. Finalement, les 3 247 logements restant ne suffiront pas pour répondre aux besoins.
C’est pourquoi la FLHLMQ demande un programme HLM de deuxième génération, destiné aux OH. Un programme dédié aurait le mérite de lancer un signal clair à l’ensemble du milieu, de donner les coudées franches aux offices et de cibler les locataires les plus fragilisés par la crise actuelle.
De plus, comme le budget prévoit des sommes record de 691 millions $ pour la rénovation des HLM, il aurait été judicieux de faire d’une pierre deux coups et de profiter des travaux pour densifier, lorsque possible, les projets en ajoutant des étages ou des rallonges. Mais pour faire cela, les OH ont besoin d'un programme finançant la construction de nouveaux HLM.
Finalement, notre Fédération déplore l'absence de budget pour la mise en œuvre du fameux Plan d’action gouvernemental en habitation promis depuis longtemps par la ministre. À croire que le gouvernement a abandonné l'idée de faire une priorité de la lutte contre la crise du logement.
Crédit photo : Martin Alarie (OMHM)