Dans son bulletin de décembre, un office de la région de la Capitale Nationale a eu la très mauvais idée d'annoncer aux locataires qu'il comptait exceptionnellement traiter le 21 décembre les paiements préautorisés (PPA) des loyers dû au 1er janvier 2023. L'office avisait du même coup les locataires qu'ils et elles devraient contacter l'office ou leur institution financière en cas de problème. Cette annonce se terminait par un gentil mot indiquant que toute l'équipe de l'office vous souhaite de bonnes fêtes !
Suite à de multiples appels de protestation de la part de locataires, l'office a rapidement décidé de faire marche arrière et de percevoir les loyers le 1er du mois de janvier.
L'histoire pourrait s'arrêter là en se disant que tout est bien qui finit bien mais deux interrogations nous taraudent l'esprit:
- Comment un office peut décider d'aller à l'encontre des dispositions du Code Civil du Québec qui précise que le locataire a pour principale obligation de payer au propriétaire le loyer dû à la date convenue et non dix jours à l'avance ?
- Comment un office peut oublier de penser aux conséquences économiques qu'entraînera le fait de réclamer 10 jours plus tôt, durant le temps des fêtes, le versement du loyer pour des ménages à faible revenu ?
Il ne suffit pas de souhaiter de joyeuses fêtes aux locataires pour être bienveillant. Il faut aussi durant l'année mettre en pratique les valeurs de respect et de solidarité dans ses décisions comme gestionnaire.
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Suite à cet article, la direction de l'office concerné nous a assuré que son intention n'était pas de collecter les loyers plus tôt mais, bien au contraire, de permettre aux locataires de pouvoir prendre des arrangements pour ne pas avoir à payer le 1er du mois en cas de besoin. Annoncer que les loyers peuvent être perçus avant ou après le 1er du mois porte assurément à confusion, comme l'ont démontré les nombreux appels de locataires inquiets logés à l'office.