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Peut-on mieux prévenir les incendies en HLM ?

Soumis par Rédaction le
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feu

Nous sommes tous attristés par la nouvelle d’un incendie dans un HLM de Montréal dimanche dernier, lequel a causé le décès d’une locataire et entraîné des blessures pour plusieurs autres.

Dans la Tour Angers, dans le quartier Côte-Saint-Paul, à Montréal, 102 locataires ont dû être évacués et une vingtaine d’entre eux, à mobilité réduite, ont dû être secourus sur leur balcon par des camions-échelles.

Aussi, le 20 janvier, un feu a ravagé un immeuble pour familles de 27 logements à Granby, au Carré joyeux, tuant un homme et en blessant trois autres. Le malheur a frappé plusieurs HLM au cours des dernières années : Havre-aux-Maisons, Châteauguay, Sayabec, Compton, Saint-Eustache, Lotbinière, Chicoutimi, Masson-Angers, etc.

À chaque fois, nos pensées accompagnent les victimes et leurs proches. Mais sachant que la moitié des personnes âgées ont plus de 75 ans dans nos immeubles, différentes réflexions s’imposent à nous :

La remise aux normes des systèmes d’incendie (alarme, porte coupe-feu, etc.) a été priorisée par la SHQ et les offices mais celle-ci exclut l’obligation d’installer des gicleurs contrairement aux résidences privées pour aînés (RPA) suite à l’hécatombe de l’Île Verte.
Les activités de prévention annuelles sont-elles sérieusement menées et les consignes respectées (changement de piles des avertisseurs de fumée, exercices de feu, campagne contre les feux de cuisson, ne rien laisser dans les corridors pouvant faire trébucher, etc.) ?
Les mesures mises en place pour tenir compte de la perte d’autonomie des personnes sont-elles suffisantes (liste des personnes à mobilité réduite pour les pompiers, relocalisation au rez-de-chaussée des personnes à mobilité réduite, services pour le maintien à domicile, transfert vers des logements avec services développés en collaboration avec les offices, etc.) ?
Peut-on résoudre l’incapacité de nombreux locataires à souscrire une assurance feu/vol/responsabilité civile pour des raisons financières ou de discrimination de la part des firmes d’assurance ? La FLHLMQ avait entrepris il y a quelques années une démarche en faveur d’une assurance accessible et à prix modique obligatoire pour tous les locataires.
Peut-on accélérer la reconstruction des HLM incendiés qui peut prendre de trois à quatre ans présentement ?
La FLHLMQ est confiante que les membres de la Table de concertation sur les HLM publics accepteront de participer à cette réflexion sur nos façons de faire en matière de prévention des incendies. Il faudra également trouver le moyen d’impliquer le Réseau de la santé et des services sociaux dans la recherche de solutions préventives pour assurer à nos aînées, comme aux familles des milieux de vie sécuritaires et adaptés.

Photo: lapresse.ca