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Se réunir avec prudence dans nos HLM

Soumis par Rédaction le

Vert, jaune, orange, rouge, à l’approche de l’automne et dans un contexte de recrudescence de la COVID-19, il n’est pas simple de savoir comment on peut relancer nos activités dans les HLM du Québec.

En se basant sur les différents avis de la Santé publique et de la SHQ, voici ce que la FLHLMQ recommande :

Réunion des comités de locataires ou des CCR

En zone rouge, les salles doivent être fermées.  Dans les zones vertes, jaunes ou oranges, il est possible de tenir des réunions, en personne, si la salle permet de garder une distance de 2 mètres entre les membres du comité ou du CCR.  De plus, il est fortement recommandé de porter le masque, d’autant plus si des personnes de 70 ans et plus participent à la rencontre.  Évidemment, plus le groupe est gros, plus il devient difficile et risqué de se réunir pour vrai.  Pensons juste à la désinfection de la salle de bain ou au danger entourant l’utilisation de la cafetière et des tasses de café.

Il demeure toujours plus prudent de tenir nos réunions via zoom ou d’autres logiciels de vidéoconférence ou par conférence téléphonique.  Certains procèdent par zoom et regroupent ceux et celles qui n’ont pas accès à des ordi, à des tablettes ou à des téléphones intelligents dans une salle où le WIFI est disponible pour participer à la réunion virtuelle.

Activités avec les locataires

Sauf en zone rouge, à l’extérieur comme à l’intérieur, il est possible de tenir des activités avec nos membres mais il faut à tout prix planifier d’avance les mesures sanitaires à mettre en place et prévoir qui s’assurera qu’elles soient respectées.  Cette planification devrait comprendre entre autres, comment respecter les deux mètres entre chaque locataire en tout temps, éviter de partager des objets, les cartes de bingo, les jetons, les ustensiles, les condiments ainsi que la désinfection des toilettes et du lavabo, et la disponibilité d’essuie-main individuel, etc.  Il faudra également insister fortement sur le port du masque pour plus de prudence, particulièrement à l’intérieur de nos habitations. 

Prenons l’exemple d’une épluchette de blé d’inde qui devient une opération à orchestrer rigoureusement. On doit d’abord limiter le nombre de personnes qui manipuleront les blés d’inde, la vaisselle et prévoir la préparation de portion de beurre et de sel en format individuel.  Certains préféreront livrer les épis à chaque logement plutôt que de gérer un trop gros groupe dans la cours. Un autre exemple peut être l’organisation d’un bingo où chacun fourni ses propres cartes si nous n’avons pas de feuilles de bingo jetables à disposition. Il est ensuite à prévoir l’accès au matériel pour désinfecter sa table et sa chaise en quantité suffisante pour éviter tout risque de transmission par les objets.

Ces exigences font en sorte que toutes nos activités, mêmes les plus simples, devront être soigneusement planifiées et supervisées sur place.  Il faudra probablement faire moins de chose pour prendre le temps de les faire de façon sécuritaire, désigner des responsables et ne pas hésiter à demander de l’aide à l’office ou à des organismes communautaires pour nous aider à assumer une partie du travail. À défaut d’être capable de respecter les règles de prévention, il faudra renoncer à tenir certaines activités ou même à garder ouverte certaines salles.

Assemblée générale des locataires

On a la bonne habitude démocratique de tenir des assemblées générales afin de faire adopter nos rapports d’activités et nos bilans financiers en plus de tenir des élections pour combler les postes sur nos conseils d’administration d’association, de CCR ou au CA des offices.  Il serait dangereux et peu démocratique de convoquer une assemblée générale de tous nos locataires alors que nos salles ne peuvent contenir qu’un nombre restreint de locataires en raison des règles de distanciation.

D’ailleurs, la SHQ a publié le 6 mai un avis très clair à ce sujet:
«En raison des directives de la Santé publique, il est présentement impossible pour les associations de locataires de tenir leur assemblée générale dans les quatre mois suivant la fin de leur année financière au 31 décembre. La SHQ accepte exceptionnellement, considérant la situation, que l'association soumette à l’office d’habitation ses états financiers ainsi que ses prévisions budgétaires approuvés par son conseil d’administration sans les faire préalablement approuver par l'assemblée générale. L'association de locataires devra permettre, sur demande, la vérification des pièces justificatives ou copies de celles-ci. Par ailleurs, une assemblée générale devra être tenue dans les quatre mois suivant la levée de l'interdiction de tenir des rassemblements. ».

Comme il existe toujours des limitations et des risques à tenir des rassemblements importants, la FLHLMQ rappelle à toutes les associations de respecter l’avis de la SHQ et de ne pas tenir d’assemblée générale des locataires. La même logique s’applique quand on songe aux élections à tenir pour combler les postes dans les associations, au CCR ou au CA de l’office.  Il vaut mieux étirer le mandat des élus en poste en raison des circonstances exceptionnelles que nous vivons jusqu’à ce que leurs successeurs puissent être élus démocratiquement.  Il sera toujours temps de le faire plus tard lorsque les risques seront moins grands, soit quatre mois après la levée des limitations concernant les rassemblements.