Comme plusieurs chemins mènent à Rome, plusieurs voies conduisent à l’installation d’une connexion WiFi dans sa salle communautaire. Les fonds proviennent parfois du député du comté, de la ville ou de l’OMH.
« À Hull, l’office paie la connexion, mentionne Rachelle Simard. Le Service communautaire nous a aussi donné une tablette informatique. Elle m’est réservée une journée par semaine, le mercredi, afin que je puisse offrir aux locataires une formation sur l’utilisation de la tablette. »
À Saint-Hubert, sur la rive-sud de Montréal, « nous avons l’Internet dans le bureau de l’association des locataires familles, souligne Josée Forget, trésorière de l’Association des locataires de l’endroit. Puisqu’il est tout juste en face de la salle communautaire, nous n’avons eu qu’à nous procurer un modem WiFi. Nous avons affiché le mot de passe dans la salle communautaire. »
Une locataire de HLM à Granby, Cécile Fournier, a contacté avec succès le maire de sa ville, Pascal Bonin. « Il a pris l’idée très au sérieux », reconnait-elle. Non seulement la ville paie-t-elle la connexion dans toutes les salles communautaires des HLM de la ville, mais elle donne aussi les ordinateurs dont elle ne se sert plus. À l’origine, en 2017, le coût du projet s’élevait à environ 1000$ par année. « Le conseil municipal a été facile à convaincre, affirme le président de l’OMH de Granby, Robert Riel. À l’échelle du budget d’une ville, les coûts engendrés par ce projet sont modestes. » Le centre de bénévolat de l’endroit donne des cours ou tutoriels sur les bases de navigation Internet.
À Laval, les discussions sur le projet d’installation de WiFi dans les salles communautaires et les zones communes ont commencé en 2018 et la mise en œuvre s’échelonnera jusqu’à la fin 2020 ou 2021, mentionne Jean-Pierre Lebouar, représentant des locataires au C.A. de l’OMH de Laval. Il s’agit d’un vaste projet parce qu’il couvre 65 immeubles. L’OMH assume les frais. Une fois le projet complété, une deuxième phase visera les logements des locataires qui le souhaitent. »
Dans le quartier Rosemont, à Montréal, c’est le député du comté, Vincent Marissal, qui a fourni 500$ à même son budget discrétionnaire de soutien à l’action bénévole. Il a ainsi couvert les frais d’une salle communautaire. « En travaillant un peu, suggère Richard Raymond, administrateur, trésorier et membre du CCR de Montréal, nous pourrions obtenir un WiFi gratuit dans les salles communautaires en provenance d’entreprises comme Videotron. Cette entreprise entre les câbles dans chaque logement. Ce serait aux OMH à négocier le tout. À Montréal, on compte 125 salles communautaires. »
Autre suggestion de Richard Raymond : demander à l’OMH de Montréal de créer son propre fournisseur de services. « L’OMH a déjà son propre centre d’appel et un service informatique, souligne-t-il. Cela permettrait d’avoir accès à moindre coût au WiFi dans les salles communautaires. »