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Michel Laporte, directeur de plusieurs offices dans Lanaudière, sanctionné une deuxième fois en déontologie

Soumis par Rédaction le

En mars dernier, nous publiions un article dénonçant l’intimidation d’une locataire de la part du directeur de l’office de Saint-Paul, dans la région de Lanaudière. L’affaire était choquante au point où nous n’avions eu d’autre choix que de déposer une plainte en déontologie à la Société d’habitation du Québec.

Rappelons brièvement les faits : la locataire de 74 ans, qui est également administratrice de l’office, avait demandé par écrit de mettre un point à l’ordre du jour d’une rencontre du CA pour discuter de la manière avec laquelle le directeur avait traité un dégât d’eau qui l’avait affectée, ainsi que sa voisine. Ce faisant, elle exerçait non seulement son droit, mais également son devoir d’administratrice. Le directeur lui avait répondu en la menaçant de poursuites judiciaires en diffamation si elle ne se rétractait pas.

Or le 20 juillet dernier, la PDG de la Société d’habitation du Québec, Me Guylaine Marcoux, nous confirmait que la plainte avait été reçue favorablement. 

Nous pouvons donc aujourd’hui mentionner publiquement que le directeur fautif est Michel Laporte, également directeur des offices de Joliette, Saint-Charles-Borromée et de BerthiervilleDans sa décision, la SHQ reconnait que ce dernier a contrevenu aux articles 28 et 32 du code de déontologie :

« Article 28. L’administrateur ou le dirigeant doit traiter la clientèle desservie par l’office avec dignité. »

« Article 32. L’administrateur ou le dirigeant doit privilégier le règlement à l’amiable des
conflits, notamment en ce qui concerne les relations entre locataires ainsi que celles avec les
représentants de l’office. »

Comme sanction, la SHQ impose à Michel Laporte une suspension d’une semaine sans salaire. Son comportement est d’autant plus condamnable qu’il ne peut être mis sur le compte d’un égarement isolé. En effet, Michel Laporte n’en est pas à sa première infraction. Déjà, en 2014, il avait été suspendu deux jours pour avoir insulté un locataire à Joliette.

Saura-t-il cette fois-ci se montrer à la hauteur de sa fonction en matière de respect de la dignité des locataires ? Ce qui est certain, c’est que les quelques centaines de locataires des immeubles qu’il gère ont tout intérêt à connaître l’issue de cette affaire et à savoir que des recours existent si leurs droits ne sont pas respectés.

On peut se réjouir du fait que la Société d’habitation du Québec ait été sensible à ce cas d’intimidation et ait reconnu la nécessité de redresser un tort. Cela ne peut qu’inspirer confiance à l’ensemble des locataires de HLM. En revanche, l’intervention de la SHQ met en relief l’attitude
décevante du Conseil d’administration de l’Office de Saint-Paul qui n’a pas su remettre lui-même à l’ordre son directeur.