Depuis deux ans, la FLHLMQ demande que le gouvernement du Québec, et en particulier la SHQ, assument un plus grand leadership dans la lutte contre le grave problème de santé publique que représente le fléau des punaises de lit. Celles-ci continuent de s’étendre à la grandeur du parc locatif privé et public à travers tout le Québec, de Port-Cartier à Gatineau. Le 27 novembre dernier, une coalition de 80 organismes qui oeuvrent au maintien dans la communauté des aîné-e-s à Montréal écrivait à la mairesse de Montréal pour mettre en lumière « les conditions d’habitations alarmantes des aîné-e-s aux prises avec ce problème ».
La coalition mentionnait que « des intervenant-e-s de milieu ne veulent plus entrer dans certains logements afin d’éviter de ramener des punaises dans leurs propres domiciles et que des personnes âgées quittent leur logement en HLM parce qu’elles n’avaient aucun soutien pour les accompagner dans les étapes complexes et fastidieuses de désinfection».
Des chiffres en provenance de l’office d’habitation démontrent que, malgré tous les efforts qui sont faits par le personnel qui se démène sans relâche, la présence d’insectes nuisibles a augmenté de 35 % durant l’année 2017. C’est près de 10 000 logements qui sont concernés. La situation se dégrade dans d’autres villes également. À Sherbrooke et Drummondville, des locataires de HLM ont fait appel aux médias. Même la CORPIQ, la corporation des propriétaires privés, crie au secours ! Cette situation de crise doit être reconnue par la Société d’habitation du Québec afin que soit mise en place une réflexion et un plan d’actions efficaces qui donneront des outils supplémentaires aux offices dans leur lutte contre la vermine.
Deux stratégies s’offrent à nous : Encourager les locataires à réclamer des dommages et intérêts à la Régie du logement comme la jurisprudence le permet ou demander au gouvernement de financer un service gratuit afin d’aider les locataires dans la difficile préparation de leur logement pour maximiser l’efficacité des traitements. À la FLHLMQ, nous demandons que le gouvernement étudie rapidement la possibilité de financer les ressources humaines pour offrir un service d’accompagnement gratuit dans la préparation des logements aux locataires aux prises avec les punaises. Déjà, plusieurs OBNL ont fait le constat qu’il était plus économique et efficace d’investir dans une bonne préparation des logements que de multiplier les traitements sans succès. À Boston, des locataires sont payés pour faire la sensibilisation des autres locataires.
La FLHLMQ abordera cette question le 22 janvier lors de la reprise des réunions de la Table de concertation sur les HLM pilotée par la SHQ.