Le 26 avril dernier avait lieu l’étude des crédits budgétaires 2017-2018 du Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, volet habitation et Régie du logement. À cette occasion, la député Catherine Fournier, critique de l’opposition officielle en matière d’habitation, a posé au ministre Martin Coiteux des questions concernant des enjeux qui préoccupent grandement les locataires de HLM et la FLHLMQ.
Financement fédéral
Elle lui a d’une part demandé comment le gouvernement entendait pallier le problème de la fin du financement fédéral pour de nombreux logements HLM dont les conventions d’exploitation arrivent à échéance (20,000 logements seront concernés en 2020) sans que les locataires en fassent les frais.
Dans sa réponse le ministre s’est fait rassurant en disant qu’il a bon espoir de s’entendre avec le gouvernement Trudeau pour que les sommes mises à disposition des provinces pour l’habitation dans le budget fédéral puissent notamment servir à combler ce déficit. Il souligne également que, ne voulant laisser tomber personne, son gouvernement a jusqu’ici trouvé les fonds nécessaires au financement des logements déjà touchés par la fin des conventions.
Il va sans dire que nous continuerons à suivre avec beaucoup de vigilance l’évolution de ce dossier pour nous assurer que les bonnes intentions du moment ne fléchissent pas dans les années à venir.
Concierges-résidents
La critique en habitation a d’autre part demandé au ministre de se prononcer sur la revendication de la FLHLMQ de favoriser la formule des concierges-résidents comme une manière d’assurer une proximité de services aux locataires, en particulier dans le contexte du regroupement des offices. Sans s’engager précisément, le ministre a souligné que cette revendication avait été retenue dans le bilan de la Consultation faite récemment par son adjoint parlementaire Norbert Morin et qu’à ce titre elle serait étudiée.
Regroupement des offices
Enfin, questionné sur l’échéance du regroupement des offices, le ministre a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de se prévaloir de son pouvoir de décret et qu’il était satisfait de la progression du processus. Le regroupement se fait pour l’instant sur une base volontaire, à l’initiative des offices, des municipalités ou des MRC. À la FLHLMQ, nous nous réjouissons que plusieurs bons projets de regroupement sont en voie de se réaliser, mais nous constatons également que de moins bons projets ont été soumis à la SHQ et que des résistances se font sentir dans certaines régions. Nous n’hésiterons pas à presser le ministre de faire prévaloir partout les scénarios qui assureront effectivement les meilleurs services possibles aux locataires, même si, pour cela, il faut dans quelques cas bousculer des intérêts particuliers ou certains esprits de clocher.
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Les trois enjeux ici mentionnés sont abordés à partir de 2:27:40