Dans le débat sur le regroupement des offices, on entend souvent des villes dire que ce sont elles qui paient pour les HLM en remboursant 10 % du déficit d'exploitation à la fin de chaque année. Ce qui leur donnerait le droit de décider de l'avenir de nos HLM. Rien de plus faux !
Prenons, à titre d'exemple, les chiffres du dernier rapport annuel de l'Office d'habitation de Trois-Rivières pour 2015. La Ville de Trois-Rivières contribue aux revenus de l’office à hauteur de 705 674$ en 2015, ce qui correspond au 10% du déficit d’exploitation du programme HLM public et 60 644$, ce qui correspond au 10% du programme Supplément au loyer, pour un total de 766 318$. Cette dernière perçoit en taxes foncières la somme de 1 665 627$ (tous les programmes confondus), ce qui lui procure un écart favorable de 899 309$.
De plus, les loyers versés par les locataires ayant été de 6 831 769 $, la contribution de la SHQ/SCHL de 6 351 077 $ et la contribution de la ville de 705 674 $, c'est donc à seulement 5 % que se résume la contribution réelle des villes à nos HLM. En comparaison, les locataires contribuent à 49 % des revenus et les gouvernements de Québec et Ottawa à 46 %. Ce ratio reste le même peu importe la grosseur de l'office.
Alors dans le débat sur l'avenir de nos HLM, n'ayons pas peur de prendre la parole à titre d'actionnaires principaux.