Donnant la réplique au représentant de l’Union des municipalités du Québec qui demandait de reporter de deux ans le regroupement des offices, le porte-parole de la FLHLMQ, Robert Pilon, a plutôt recommandé au ministre Martin Coiteux de donner un délai de grâce de six mois aux offices, après l’adoption du projet de loi 83, pour formuler des scénarios de fusions volontaires, à défaut de quoi il devrait utiliser son pouvoir afin de les regrouper par décret au plus tard, le 1er juillet 2017. Le projet de loi est présentement à l'étude article par article en 2e lecture à l'Assemblée nationale et il est toujours possible pour le ministre d'y apporter des amendements.
Robert Pilon a déclaré aux 500 administrateurs et administratrices présent-e-s lors du congrès du Regroupement des offices d'habitation du Québec (ROHQ) qu’ils devraient se réjouir d’avoir la possibilité d’unir leurs forces pour offrir de meilleurs services aux locataires et être ainsi en mesure de mieux répondre à la mission sociale des HLM. Il en a donné comme preuve les belles réalisations des offices fusionnés en 2002 et l’exemple plus récent de l’Office régional du Lac-des-Deux-Montagnes.
Par ailleurs, le ministre des Affaires municipales a annoncé qu’il confiait à son adjoint parlementaire, Norbert Morin, la responsabilité d’effectuer une tournée à travers le Québec pour consulter l’ensemble des organismes concernés par les problèmes de logement afin d’alimenter la réflexion du gouvernement sur la réforme en profondeur des programmes en habitation qu’il compte mettre en branle.
Extrait des propos de Norbert Morin sur le bien-fondé du regroupement des offices
Si la FLHLMQ est heureuse de voir le ministre aller de l’avant avec la fusion des offices, elle reste cependant sur ses gardes quant à sa volonté de faire le ménage dans les programmes de logements sociaux. Nous considérons qu’avec l’ajout de près de 500 M $ pour le logement social dans le dernier budget fédéral, les réformes à Québec devraient permettre d’améliorer les formules de logements sociaux et non pas de privatiser l’aide au logement comme semble l’envisager le ministre lorsqu’il parle de mieux équilibrer ses interventions.