Dans son rapport de gestion annuel 2012/2013, la SHQ est fière d'annoncer qu'elle n'a reçu que 8 plaintes en matière de déontologie et que seulement une de ces plaintes a donné lieu à une sanction. Devrions-nous nous réjouir du peu de plaintes ou plutôt nous en inquiéter ?
Selon notre Fédération, le déclin du nombre de plaintes est le résultat direct du laxisme dont la SHQ et son PDG ont fait preuve dans l'application du Code. Au point de nous faire perdre toute confiance dans la crédibilité de la procédure de plainte et de nous décourager d'en faire la promotion auprès des locataires et des administrateurs! Nos critiques des dernières années se résument ainsi:
• Temps de traitement ridiculement long. Encore en septembre 2013, nous constations qu'onze mois auront été nécessaires pour faire une recommandation au PDG dans le cas d'un directeur coupable d'avoir proféré des injures à un locataire dans les bureaux de l'office et devant de nombreux témoins. Deux mois plus tard, la SHQ n'a toujours pas statué sur la dite recommandation. Le locataire âgé ainsi injurié attend donc depuis 13 longs mois.
• Mesures disciplinaires ridicules. Depuis 2007, toutes les recommandations de sanctions proposées par le comité d'éthique composé de représentants du ROHQ, de l'ADOHQ et de la FLHLMQ ont été rejetées ou réduites par le PDG de la SHQ.
• Aucune transparence dans les sanctions. Depuis 2007, nous réclamons que les sanctions soient rendues publiques afin que les locataires soient prévenus des manquements déontologiques des gens qui exercent un pouvoir sur eux au quotidien. Actuellement, même le plaignant est tenu dans l'ignorance des résultats de sa plainte. Pour contrer la maltraitance, il est dans l’intérêt des populations vulnérables en HLM que la justice ne reste pas secrète en matière de respect de la déontologie. Évidemment, à condition qu'il y ait véritablement justice !
Devant le peu de sérieux mis dans l'application du Code, les membres de la FLHLMQ réunis en congrès ont demandé la mise en place d’un ombudsman indépendant de la SHQ, une campagne d’éducation sur les valeurs contenues dans le Code de déontologie et des formations obligatoires pour les dirigeants ou administrateurs fautifs, y incluant, le cas échéant, les locataires au CA de leur office.