Un locataire âgé vivant dans un petit office en banlieue de Joliette a pour seul moyen de transport sa bicyclette. Comme son logement est au 2e étage, il attache son vélo après un poteau de lampadaire sur le terrain de son HLM.
La directrice lui écrit : « Si vous ne vous occupez pas de votre vélo, nous nous chargerons de l’entreposer et vous aurez un montant de 20 $ par semaine à payer à l’OMH.
(…) Si les règlements ne vous conviennent pas, alors vous pouvez déménager où les règlements correspondent à vos besoins. Veuillez prendre cette mise en demeure en considération sinon des mesures légales seront mises en application.
» Cette attitude semble peu conforme à l’article 32 du code de déontologie que doivent respecter les administrateurs et les dirigeants des offices où il est écrit que : « L’administrateur ou le dirigeant doit privilégier le règlement à l’amiable des conflits, notamment en ce qui concerne les relations entre locataires ainsi que celles avec les représentants de l’office ».
Privilégier le règlement à l’amiable des conflits, comme l’exige le code de déontologie, c’est rechercher des solutions qui font l’affaire des deux parties et qui tiennent compte des besoins de l’office mais aussi des besoins des locataires.
Ainsi, si la directrice s’était plutôt demandée comment elle pouvait trouver une solution au pro blème de son locataire, elle aurait peut-être suggéré de construire un cabanon pour ranger les vélos mais aussi les pneus et autres objets encombrants.
Le même raisonnement s’applique également aux locataires que l’on poursuit à la Régie parce qu’ils ont des mini-laveuse/ sécheuse, pourquoi ne pas réfléchir à la possibilité d’installer une salle de lavage sur leur étage ? Ou à ceux et celles qui font sécher leurs linges sur leur balcon, pourquoi ne pas regarder la possibilité d’une corde à linge collective ? Si les membres du conseil d’administration de l’office n’ont pas à régler à la place du directeur ou de la directrice les problèmes au cas à cas, ils et elles ont cependant la responsabilité de tracer les lignes de conduite que la direction devra suivre pour résoudre les conflits.
Ainsi, les membres du CA pourront mettre leurs expériences à contribution pour aider à résoudre à l’amiable les conflits et peut-être même les prévenir.