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Un directeur suspendu 2 jours pour avoir insulté un locataire

Soumis par Rédaction le

Dans une lettre datée du 12 décembre 2013, le conseil d'administration de la Société d'habitation du Québec avisait M. Raynald Mailloux, locataire de HLM de Joliette, que sa plainte s'avérait fondée et que le directeur de son office, M. Michel Laporte, allait être suspendu 2 jours sans salaire pour avoir enfreint l'article 28 du Code de déontologie des dirigeants et administrateurs d'un office d'habitation.  L'article 28 stipule que «L'administrateur ou le dirigeant doit traiter la clientèle desservie par l'office avec dignité.»

Les évènements remontaient au 31 août 2012 alors que le directeur avait injurié le locataire dans les bureaux de l'office en présence de témoins (voir bulletin de la FLHLMQ - septembre 2012). Celui-ci s'était d'abord plaint au conseil d'administration de l'office de Joliette qui lui avait répondu «Dans cette affaire, nous ne pouvons qu'admettre que le directeur aurait dû formuler sa contrariété envers vous, ailleurs.  Comme il n'y a aucun lien avec son emploi de directeur à l'office avec vous, comme locataire de l'office, il n'y a pas lieu de poursuivre une démarche disciplinaire.»  

Trouvant injuste que le CA de l'office passe ainsi l'éponge sur un geste qui constituait selon lui de la maltraitance envers les aînés, M. Mailloux a déposé une plainte en déontologie auprès du PDG de la SHQ à la fin de 2012.  Après une enquête qui aura duré plus d'une année, le verdict de la SHQ est venu confirmer sa dénonciation et la gravité du geste qui méritait d'être sanctionné.

Même s'il se dit fier de s'être tenu debout, M. Mailloux trouve bien petite la suspension de deux jours imposée au directeur mais il espère que son histoire encouragera d'autres locataires vulnérables à ne pas craindre de dénoncer les insultes et les grossièretés par peur de perdre leur HLM.

La FLHLMQ considère qu'il est dans l'intérêt du public, et particulièrement dans l'intérêt des 254 personnes âgées placées sous l'autorité de M. Laporte de savoir que celui-ci a été sanctionné pour ce type de comportement et qu'ils et elles n'ont pas à tolérer un tel traitement si cela venait à se reproduire.   

La situation vécue à Joliette illustre bien comment certains organismes publics peuvent banaliser ce qui pourtant s'apparente de toute évidence à la définition de la maltraitance.   Heureusement que la SHQ, dans ce cas-ci, a su faire preuve de vigilance.