Le 9 juin 2009, Lyne Beaulne, locataire de HLM de Saint- Jérôme, déposait une plainte en déontologie à la SHQ contre les agissements de Diane Comeau, directrice de l’office.
Un an plus tard, le PDG de la SHQ, John MacKay, lui a donné raison en concluant que la directrice avait contrevenu au Code de déontologie en faisant preuve d’acharnement et qu’elle n’avait pas traité la locataire avec dignité en faisant défaut d’être disponible et à l’écoute de ces besoins et en ne privilégiant pas le règlement à l’amiable de ces demandes. Comme sanction, il imposait une suspension sans rémunération de deux jours à la directrice. Il faut dire que dans sa plainte, Mme Beaulne, s’appuyait sur deux jugements de la Régie du logement déclarant « que l’office avait fait preuve de négligence grave dans ce dossier » et condamnant l’office « pour le fait qu’on l’a bafouée dans ses droits, qu’on lui a refusé toute réparation, qu’on l’ait traitée d’une façon tellement désinvolte».
Madame Beaulne dit « qu’elle a trouvé pénible et dur pour le moral d’avoir à attendre près d’un an alors que sa plainte passait de fonctionnaire en fonctionnaire » et qu’elle « est déçue que la suspension ne soit que de deux jours ». Cependant, elle est fière d’elle et n’hésiterait pas à recommencer, car « elle sait avoir rendu service à d’autres locataires qui, eux, endurent sans oser se plaindre ».
La FLHLMQ a contacté Réjean Dulude, locataire administrateur au CA de l’office de Saint-Jérôme, pour savoir ce que l’office pensait de cette sanction. « Je ne suis pas au courant, je n’en ai jamais entendu parlé. Nous avons pourtant eu des réunions du conseil d’administration en septembre et en novembre. » Comme employeur, les membres du conseil d’administration devraient pourtant être les premiers informés d’une telle sanction, car c’est à eux qu’il revient de la mettre en application.