L’OMH de Sorel-Tracy, qui regroupe 375 logements, a fait tous les efforts pour que ce regroupement se fasse, dit son président Michel Berthiaume. « On avait prévu la formation d’un comité de sélection pour attribuer les logements, la protection des emplois actuels et la composition du c.a. Chaque OMH a reçu cette offre par lettre enregistrée », dit-il.
Il a été d’autant surpris de cette décision que ce sont MM. Denis Marion (OMH de Massueville), Denis Rajotte (OMH de Sainte-Anne-de-Sorel) et Gilles Salvas (OMH de Saint-Robert) qui s’opposaient à ce regroupement avec Sorel-Tracy, a-t-il poursuivi. « Pourtant, les unions municipales sont d’accord avec ce regroupement même si la MRC a décidé de ne pas le prendre à sa charge. »
Un autre point de vue
Le maire de Saint-Robert, Gilles Salvas a tenu à s’expliquer. La Société d’habitation du Québec (SHQ) souhaite des regroupements de 100 logements et plus. En regroupant les municipalités rurales avec Saint-Joseph-de-Sorel, il en compte 109. Tous des bâtiments de 15 logements ou moins.
« On veut garder notre proximité avec nos citoyens. On demeure égaux dans l’administration. On est habitués à gérer des bâtiments de même importance. Notre poids aurait diminué si nous avions formé un OMH avec Sorel-Tracy, n’ayant que 109 logements sur 500! Autrement, on garde notre autonomie. »
La décision des neuf a été unanime, poursuit M. Salvas. Elle sera officialisée en février prochain. Et sera gérée dans un esprit régional, promet-il.
Quant à la MRC, elle avait refusé, en janvier dernier, une délégation de compétence en la matière impliquant un nouveau partage des charges. Elle a préféré laisser chaque municipalité faire ses choix.
Tentative d’influence
En assemblée publique à Sorel-Tracy, le 16 janvier, le conseiller Yvon Bibeau, aussi membre du c.a. de l’OMH sorelois, a invité les c.a. des OMH à revenir sur leur décision.
« On a développé une expertise et un professionnalisme qui profitera à tous. Cela permettra aussi à des gens qui veulent habiter la ville d’accéder à un logement en ville. Dans leur OMH, où sera le centre? N’est-ce pas la ville-centre qui est celui de la région? », a-t-il conclu en rappelant qu’il suffit qu’une seule municipalité change d’idée pour que la démarche soit à reprendre.