Rien ne va plus à l’ancien office d’habitation de Châteauguay, devenu le nouvel office d'habitation du Roussillon, pourtant un office modèle depuis 45 ans, qui venait à peine d’accepter de fusionner avec le petit office régional du Roussillon qui lui ne fonctionnait pas bien du tout. 286 locataires ont signé une pétition demandant le retour immédiat du directeur et de quatre employé-e-s suspendu-e-s ou congédié-e-s.
En août, une partie des membres composant le nouveau conseil d’administration, majoritairement des élu-e-s municipaux des villes de banlieue, ont décidé de congédier le directeur général en poste depuis près de dix ans et de le remplacer par une directrice intérimaire qui à, son tour, a congédié ou suspendu quatre employé-e-s d’expérience tous et toutes grandement appréciés par les locataires pour leur dévouement et leur travail. Depuis, l’OH est en grande crise: les bureaux souvent fermés, les services presque nuls, une tentative de syndicalisation est contestée par les nouveaux patrons, les demandeurs et les sinistrés ne sont plus une priorité pour la nouvelle organisation qui s’est paralysée d’elle-même. Les locataires doivent faire eux-mêmes le ménage et le soutien communautaire a été laminé.
Un procès sans preuve, sans la présence de l’accusé et en l’absence d’une partie du jury
Fait inacceptable, alors que les trois locataires élu-e-s pour siéger au CA de l’office avaient expressément signifié leur incapacité de participer à des réunions en visio-conférence, un CA d’urgence convoqué le 3 août pour la journée du 4 a décidé du congédiement du directeur en l’absence des locataires administrateurs. Ceux-ci n’ont jamais reçu la moindre documentation sur les fautes alléguées justifiant l’urgence de procéder au congédiement du directeur, de même que pour les quatre autres employé-e-s. Ils et elles ont aussi été privés de la possibilité d’entendre le directeur donner sa version des faits sur les fautes graves supposément commises.
Le 7 août, en présence de 53 locataires présents, les membres du CCR ont voté une résolution demandant à la FLHLMQ de les supporter dans les démarches pour obtenir le retour du personnel compétent et dévoué de l’office. Depuis, le Tribunal du travail a ordonné le retour à l’emploi de deux employé-e-s. Des dizaines de milliers de dollars $ sont investis par la SHQ dans une entreprise de démolition d’un office modèle plusieurs fois cité en exemple à travers le Québec tant pour ses projets communautaires que pour le développement de nouveaux logements sociaux.
Des organismes communautaires de la Montérégie ont déjà exprimé leurs inquiétudes auprès de la SHQ.
La FLHLMQ demande l’intervention rapide et énergique de la SHQ afin de redresser la situation, notamment par le retour en poste du personnel et un accompagnement ou une tutelle du nouveau conseil d’administration.
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