Journal de Québec - JEAN-FRANÇOIS DESBIENS - Vendredi, 11 novembre 2022
Une douzaine de locataires se sont retrouvés sans domicile vendredi, au lendemain de l’incendie qui a ravagé un HLM à Plessisville.
Pour plusieurs locataires de cet immeuble d'habitation à loyer modique de la rue Fournier à Plessisville dans le Centre-du-Québec, c'était la désolation vendredi.
Ces gens, pour la plupart à faibles revenus, doivent maintenant se trouver un nouveau toit, en pleine crise du logement. Certains sont passés pour récupérer des effets personnels. Nombreux se consolaient à l'idée que tout le monde est aujourd'hui sain et sauf.
« Il n’y a personne de blessé ou de mort, le reste c’est des pertes matérielles, on est chanceux dans notre malchance », a déclaré Maryse, une locataire qui était en robe de chambre et attendait de récupérer des vêtements.
Le feu s'est déclaré à l'extérieur de la section arrière. Une dame, qui habite le rez-de-chaussée, a aperçu les lueurs des flammes. C'est elle qui a appelé le 911. Le feu s’était déjà propagé à la toiture à l'arrivée des premiers pompiers et le système d'alarme intérieur ne s'était pas encore déclenché.
La majorité des personnes étaient toujours endormies; les pompiers ont dû faire le tour pour procéder à l’évacuation des lieux. Les murs coupe-feu ont empêché le brasier d'atteindre les parties avant de l'immeuble, limitant ainsi les dommages à une douzaine de logements sur 30. La partie arrière est une perte totale.
La Croix-Rouge a pris temporairement en charge la trentaine de locataires. Environ une vingtaine pourront réintégrer leur demeure en début de semaine prochaine. Pour la douzaine d'autres, il faudra trouver un nouveau toit.
Malgré l'incertitude du moment, des locataires se disaient encouragés par toute l'entraide déployée.
Aucun élément suspect n’a été relevé sur la scène d’incendie, en après-midi des techniciens et enquêteurs tentaient toujours d’en déterminer la cause.
Photo: le Journal de Québec
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Pour prévenir les incendies et leurs conséquences néfastes pour les sinistrés, la FLHLMQ demande à la ministre responsable de l'Habitation:
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La mise en place et la vérification d’un plan de sécurité incendie et de mesures d’urgence (PSI-MU) comme le demande explicitement la SHQ pour chacun des immeubles HLM administrés par les offices.
Ce plan, qui doit être mis à jour à chaque année, doit préciser les besoins particuliers de chaque locataire, les mesures particulières d’aide à l’évacuation, le nombre des personnes pouvant prêter assistance, les consigne d’évacuation et prévoir un exercice d’évacuation au moins une fois par année. L’historique de ces exercices doit même être consigné dans le PSI-MU.
Pour les offices et pour les associations de locataires, il s’agit d’un énorme défi que d’organiser un tel plan compte-tenu de la réalité dans les immeubles mais des évènements malheureux comme celui de l’Île Verte doivent nous convaincre d’y mettre le meilleur de nos énergies. Discutez avec votre office de la directive de la SHQ sur le PSI-MU.
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Beaucoup de locataires en HLM, environ la moitié, n'ont pas les moyens financiers de s'assurer et perdent tout lors d'un sinistre. La mise en place d'une assurance à prix modique telle que réclamée par notre fédération demeure une nécessité.
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La reconstruction des HLM incendiés prend beaucoup trop de temps. À Châteauguay, à Saint-Eustache et aux Îles-de-la-Madeleine, cela a pris de 3 à 4 ans. Le nouveau programme de rénovation que la SHQ doit présenter au gouvernement du Québec d'ici la fin de l'année doit venir corriger cette lenteur bureaucratique.