Maintenant que la population du Québec a choisi un nouveau gouvernement, l'occasion est belle d'entreprendre avec celui-ci un dialogue constructif sur la place occupée par les résidants dans l'administration de leurs logements.
Surtout qu'il y a dix ans, en 2002, c'est le PQ qui avait apporté des améliorations à la loi de la Société d'habitation du Québec dans le but d'obliger les 543 offices d'habitation à reconnaître les associations de locataires et à mettre en place des comités consultatifs de résidants (CCR). Comme rien de très sérieux n'a été fait, sous les libéraux, pour donner vie à cette volonté, il ne faut pas se surprendre si près de 50% des offices ne respectent toujours pas les dispositions de la loi.
Dans son programme électoral, le Parti québécois a déjà pris deux engagements intéressants:
- Poursuivre la rénovation du parc immobilier existant et construire au moins 3000 logements sociaux par année pour loger nos familles ainsi que les personnes vulnérables et itinérantes;
- Construire des logements sociaux chez les communautés autochtones et inuites, particulièrement au Nunavik.
Dans ce contexte politique favorable, il sera donc agréable pour les membres du conseil d'administration de la FLHLMQ de solliciter une rencontre avec la nouvelle personne qui sera nommée à la tête des Affaires municipales dans les prochaines semaines. Nous lui soumettrons les préoccupations suivantes:
- Québec devrait rénover le plus rapidement possible les HLM pour qu'ils soient en bon état à la fin du financement fédéral.
- Québec devrait interdire la vente ou la mise en garantie hypothécaire des HLM une fois les conventions terminées.
- Québec devrait inclure les OMH dans le mandat du Protecteur du citoyen.
- Québec devrait faire respecter la loi de la SHQ sur les associations et les CCR et faire appliquer de façon moins laxiste le code de déontologie des dirigeants et administrateurs.
- Québec devrait concrétiser le plan d'assurance à prix modique, confier aux associations la gestion des 15 $ alloués à l'achat des équipements ou des activités communautaires, remettre en place un programme de subvention semblable au PAICS et accorder un financement récurrent et autonome à la FLHLMQ.
- Québec devrait supporter notre proposition afin de créer des emplois pour les locataires à partir des activités économiques des gros offices, à l'exemple de ce qui se fait à Trois-Rivières avec l'organisme MultiBoulot.
Nous espérons que le gouvernement de Mme Marois sera réceptif à nos projets et souhaitera appliquer leur slogan «À nous de choisir» aux résidant-e-s des HLM du Québec.