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L'office du Haut-Richelieu menace les locataires et la FLHLMQ d'une poursuite en diffamation.

Soumis par Lucie le

    Pour faire taire les critiques concernant leurs mauvaises actions, les dirigeants de l'office de Saint-Jean-sur-le-Richelieu ont décidé de jouer la carte de l'intimidation. Ainsi, le 15 mars dernier, la porte-parole du CCR, la présidente de l'Association pour familles du boulevard Gouin, la présidente et le coordonnateur de la FLHLMQ ont reçu par huissier une mise en demeure leur demandant de s'excuser publiquement et de cesser de tenir des propos diffamatoires sous peine de poursuite.

   Selon l’avocat de l’office, « la mention que les décisions prises par le conseil d'administration sont « nuisibles aux locataires et contraires à la mission sociale des offices» et que « les dirigeants font honte au réseau des HLM en agissant en petits potentats locaux qui abusent de leurs pouvoirs au lieu de voir comment ils peuvent collaborer avec leurs locataires et avec les autres organismes du milieu» sont diffamatoires.»

 

Rappelons les faits.

   En conférence de presse, le 8 décembre 2010, les représentantes du CCR de Saint-Jean, de l'Association pour familles et de la FLHLMQ, en présence d'une cinquantaine de locataires, demandaient au ministre Laurent Lessard de nommer deux nouveaux représentants socio-économiques au CA de l'office car celui-ci prend des décisions nuisibles aux intérêts des 686 locataires :

  • Depuis 9 ans, l'office refuse de transformer un logement en salle communautaire pour les 70 enfants de l'Association pour familles du boulevard Gouin. À deux reprises, en 2007 et 2008, la ministre Mme Nathalie Normandeau a demandé que la SHQ intervienne auprès de l’OH pour résoudre ce problème. Malheureusement, l’office a refusé de donner suite aux représentations de la SHQ.
  • Depuis le 31 décembre 2010, l'office a mis à la porte des HLM les deux intervenantes communautaires oeuvrant dans le Cadre de référence sur le soutien communautaire en logement social et qui étaient grandement appréciées par les personnes âgées.

 

S'il y a un procès à faire, c'est celui de l'office!

   Si l'office met sa menace à exécution, il deviendra ainsi le premier office, en quarante ans, à utiliser les tribunaux pour faire taire la critique. Loin d'être intimidée par cette menace, la FLHLMQ pense au contraire que la réaction de l'office est une démonstration supplémentaire de ce qui lui est reproché.  Au lieu de chercher des solutions aux problèmes réels soulevés par les locataires, les dirigeants de l'office tentent de faire peur à ceux et celles qui ont osé se faire les porte-parole de l'ensemble des autres résidants. 

   Si cela s’avère nécessaire, la FLHLMQ défendra en justice les femmes courageuses qui ont sollicité publiquement l'intervention du ministre.  Nous ferons alors témoigner les locataires, les organismes partenaires du réseau de la santé et des services sociaux et les dirigeants de la SHQ afin de démontrer de quel côté se trouve la mauvaise foi sur ces deux questions.

    La réaction menaçante des dirigeants de l'office est une preuve supplémentaire qu'ils doivent être remplacés par des administrateurs plus ouverts au dialogue avec les locataires.  C'est pourquoi la FLHLMQ vous invite à écrire au ministre Laurent Lessard afin de lui suggérer de procéder à la nomination de deux nouveaux représentants socio-économiques au sein du CA de l'office pour ainsi en changer la dynamique et permettre d’apporter une réponse locale aux questions toutes simples soulevées par les locataires et dont la résolution ne provoque ordinairement pas de conflits ailleurs dans le réseau des HLM.