Profitant de la Commission permanente de révision des programmes, le Regroupement des offices a proposé «l'introduction de mesures séparant les coûts de loyer de base des charges afférentes à l'exploitation des immeubles, une pratique courante pour le logement social européen.» De son coté, l'office de Montréal demande de pouvoir augmenter les tarifs des stationnements pour pouvoir garder ces revenus afin de mieux financer le développement de ses services communautaires.
Alors que le gouvernement organise des consultations pour savoir où récupérer 3, 2 milliards $, il est plutôt naïf de la part des offices de suggérer des façons de piger dans la poche des locataires en pensant que l'argent restera dans leur budget.
Mais plus grave encore, il est surtout totalement inacceptable de chercher des astuces pour hausser le loyer des locataires de HLM, qui sont les plus pauvres au Québec, alors qu'une évaluation de la Société d'habitation du Québec démontre que leurs revenus ont baissé de 10 %, en dollars constants, entre 1997 et 2008, faute d'indexations suffisantes. Le PQ a même introduit, en 2013, le principe de la non indexation de la Sécurité du revenu spécifiquement pour les locataires de HLM.
L'argument d'exclure du loyer certains frais afférents comme l'électricité, les stationnements, ou autres, est extrêmement dangereux. En France, dans plusieurs HLM, les coûts afférents sont plus élevés que le loyer lui-même. De plus, les offices peuvent ajouter continuellement de nouvelles charges, comme par exemple des frais de surveillance, et ces frais ne sont pas sous le contrôle de la Régie du logement qui n'a juridiction que sur les loyers. Le ROHQ met en application le mandat qu'il a reçu de son assemblée générale de 2009 où les offices ont voté unanimement en faveur de la hausse des loyers des locataires.
Comme le coût de nos loyers est déjà indexé et qu'il augmente chaque année en fonction de nos maigres revenus, la FLHLMQ va s'opposer farouchement à toutes hausses déguisées de ceux-ci.