
Parmi les sept associations de locataires qui étaient présentes à la rencontre du CCR de Sherbrooke, le 23 janvier dernier, il était intéressant de constater que deux d’entre elles ne regroupent pas des résidant-e-s de HLM mais plutôt des résidant-e-s d’immeubles construits en vertu du programme AccèsLogis (ACL). En effet, les 74 locataires de l’Habitation Le Couvent et les 66 locataires des Habitations Place de l’Est sont présents au CCR au même titre que les associations de locataires de HLM.
L’article 58.2 de la Loi sur la Société d’habitation du Québec stipule que « Tout locataire de logements d’habitation administrés par un office a le droit de faire partie d’une association de locataires. Il a de plus le droit de participer à la formation de cette association, à ses activités et à son administration ».
Le droit d’association ne s’applique donc pas seulement aux HLM mais à tous les immeubles gérés par un office. On peut donc au CCR retrouver des associations en provenance des HLM, des ACL mais aussi du programme habitation abordable Québec (PHAQ) ou des futurs Unitaînés construits par la Fondation du groupe Maurice.
Avec les fusions d’offices et l’élargissement du parc social géré par ceux-ci, il devient de plus en plus courant que les CCR soient composés de plusieurs sortes d’associations représentants des immeubles financés en vertu de différents programmes.
Si l’ajout de force fraiche au sein du CCR peut comporter beaucoup d’avantages et que plusieurs problématiques sont communes peu importe le type d’habitation, pensons à la propreté, la sécurité, la bonne entente entre voisin-e-s, les activités à organiser, etc., cela comporte aussi son lot de nouvelles questions.
- Ainsi, par exemple, l’office de Sherbrooke a trouvé le moyen de fournir une subvention de 30 $ par logement à ses associations en ACL même si cela n’est pas une obligation à l’extérieur du programme HLM. Cela a demandé un effort de gestion important de la part de l’OH.
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Contrairement aux HLM où les augmentations de loyer sont règlementées par la SHQ, il revient au CA de chaque OH de fixer quelles seront les hausses de loyer dans leurs autres immeubles.
- Certains services, comme par exemple la fourniture de repas dans certaines résidences pour personnes âgées, peuvent aussi susciter des discussions sur leur organisation, leur coût ou leur qualité.
Si ces nouveaux enjeux peuvent, à première vue, sembler compliqués pour certains CCR, il faut se dire que la présence de locataires en provenance de ces immeubles, qui ne sont pas subventionnés au déficit d’exploitation, permettra de s’intéresser de plus près à la bonne gestion financière de nos offices.
Photo: CCR de Sherbrooke en 2024