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Le secret du succès pour une association

Soumis par Rédaction le
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Comment se fait-il que certaines associations réussissent à tenir plusieurs activités et à rassembler beaucoup de locataires alors que d’autres ont l’impression de devoir tout faire tout seul ?

Consciemment ou non, les associations qui ont du succès appliquent trois règles de base :

• La décision collective

• La délégation du pouvoir

• La valorisation des résultats

Souvent, sans même le savoir, ces associations appliquent une approche basée sur les principes de l’Empowerment qui mise sur les forces des personnes plutôt que sur leurs déficiences ou leurs faiblesses afin de les mettre en action.

  1. La décision collective

Si l’office décidait à votre place des activités qui sont à faire dans votre salle communautaire et vous reprochait par la suite de ne pas l’avoir aidé à les réaliser que lui répondriezvous ? Probablement quelque chose du genre : «c’est toi qui l’a décidé alors c’est à toi de le faire !»

Idéalement, une personne qui se sent impliquée dans la prise d’une décision va être plus encline à s’impliquer également dans sa réalisation. À l’opposée, une personne qui n’est pas du tout impliquée dans une décision va se sentir beaucoup moins concernée par la concrétisation de celle-ci. Alors comment faire en sorte que le plus grand nombre de nos locataires soient impliqués dans la prise de décision quand vient le temps de planifier nos activités de l’année ?

Premièrement, il faut que les locataires élus adoptent la bonne attitude et se mettent résolument en «mode écoute» des besoins et des désirs des autres locataires.

Allez volontairement vers les plus isolés, ceux qui ne participent pas, ceux des autres clans pour essayer de créer un climat favorable à l’expression de leurs besoins afin de savoir ce qui leur serait utile. Surtout soyez ouverts aux nouvelles idées et évitez de rabrouer les gens qui peuvent avoir de la misère à exprimer leurs besoins ou leurs désirs. L’assemblée générale ne suffit pas! Créez toutes sortes d’occasions pour demander aux gens ce qu’ils et elles aimeraient : sondage, échange autour d’un café, jasette dans l’ascenseur, invitation à venir à la réunion du comité qui discutera des activités. 

  1. La délégation du pouvoir

Ce n’est pas uniquement aux locataires élus dans le comité que revient le rôle de prendre en charge ou d’animer les activités, mais c’est leur responsabilité de voir à ce que les activités se réalisent. Il faut donc trouver les moyens de déléguer à un ou plusieurs locataires cette responsabilité.

Si tout le monde est d’accord avec le principe de déléguer, comment se fait-il que ce soit si difficile à faire ?

• Parce que les choses ne seront pas faites comme je le ferais moi-même.

• Parce qu’il faut faire confiance et donner à d’autres le pouvoir de décider.

• Parce qu’il faut supporter et valoriser les autres au lieu de s’attendre à être supporté et félicité soi-même.

Les bons comités sont ceux qui s’assoient avec des locataires pour leur confier une mission, par exemple tenir le bingo, s’occuper du jardin, de la pétanque, etc. en fixant certains résultats souhaités et qui, par la suite, laisse les bénévoles libres de choisir les moyens d’y arriver. Le comité fixe les objectifs, le budget et supporte les bénévoles dans leurs actions.

  1. La valorisation des résultats

Loin de se désintéresser des tâches qui sont déléguées à d’autres locataires, le comité doit ensuite voir à les supporter, les encourager et les remercier. Évidemment, ça pourrait aller plus vite et être mieux fait si on prenait tout sur nos épaules et si on faisait tout soi-même. On se sentirait très bon et très utile mais rendrions-nous service aux autres ?

En mettant des efforts à élargir le cercle des locataires actifs, en leur donnant confiance en leurs habiletés on prépare notre relève. Dans le cas contraire, lorsqu’on joue les indispensables et les surhommes ou les superwomans, on décourage sans le savoir les autres à prendre notre place.

De plus, en jouant un peu le rôle d’un chef d’orchestre qui fait jouer les autres plutôt que de jouer les hommes ou les femmes orchestre on se rend moins sujet aux critiques personnelles puisque les décisions et les actions sont menées par tout le monde. Faisons notre le diction qui dit que: «seul, on va vite mais ensemble, on va plus loin !»

Photo: Association des locataires de l'Assomption.