Le 14 février 2011, la Société d'habitation du Québec nous a annoncée une très mauvaise nouvelle. Elle a décidé d'abolir les subventions de 460 000 $ qu'elle versait chaque année aux associations de locataires et aux offices dans le cadre du Programme d'aide à l'Initiative communautaire et sociale (PAICS).
Le PAICS était pourtant une mesure très efficace qui était issue du premier Plan d'action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale 2004-2010. Chaque année, il permettait de financer des dizaines d'activités d'entraide très utiles dans nos HLM: petits déjeuners, aide aux devoirs, cuisine collective, camps pour les jeunes, activités physiques, activités pour briser l'isolement, etc.
Rien ne justifiait l'abandon du PAICS car la SHQ avait produit une évaluation qui reconnaissait les retombées très positives de ce programme très peu coûteux qui, par de petites subventions, encourageait les locataires à se prendre en charge par toutes sortes de projets concrets reposant sur leurs actions bénévoles.
Même si, depuis plus de dix ans, la Fédération des locataires de HLM du Québec (FLHLMQ) et le Regroupement des offices d'habitation du Québec (ROHQ) étaient partenaires de la SHQ dans le succès du PAICS, la SHQ n'a pas pris la peine de nous consulter pour voir s'il pouvait exister d'autres solutions que l'abolition du programme. Cette attitude laisse croire que la SHQ a choisi la voie de la facilité en décidant de faire porter sur sa clientèle le poids de ces coupures.
Si la SHQ doit vraiment faire des compressions dans ses budgets, elle doit les répartir en demandant à chacun de faire sa part. Nous sommes disposés à nous asseoir avec elle pour regarder comment nous pourrions réduire les coûts du PAICS, notamment ses frais de gestion. Le ROHQ et la FLHLMQ sommes même prêts à administrer conjointement ce programme pour permettre à la SHQ de réaliser des économies.
Une rencontre est prévue le 4 mars avec le président de la SHQ pour tenter de sauver le PAICS.