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La ministre doit mettre l'OH Lac Abitibi sous tutelle

Soumis par Rédaction le
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HLM Normétal

Lors des derniers jours, la situation dans l’OH Lac Abitibi a fait les manchettes. Constatant le nombre d’HLM vides, certains élus municipaux ont perdu confiance en la directrice et le conseil d’administration. Ils exigent une intervention de la SHQ pour rétablir une saine gestion.

« Le maire de La Sarre mentionne que la Ville a déjà déploré par le passé le manque de collaboration de la part de la directrice générale, Mylène Joseph. Il précise que sa municipalité a reçu de nombreuses plaintes à l’égard de l’Office d’habitation et de sa direction générale depuis la diffusion du reportage de Radio-Canada.

(…)

La présente situation exige des actions rapides de votre part » 
Yves Dubé, maire de La Sarre

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Malheureusement, la FLHLMQ n’est pas surprise puisqu'elle demande, depuis des mois, que la SHQ règle durablement la crise. Les locataires impliqués dans les associations et le CCR de l’office de Lac Abitibi ont multiplié les appels à notre fédération et à la SHQ. Une plainte en déontologie a même été faite. En mai 2024, la SHQ a refusé de traiter la plainte prétextant que « comme le stipule l’article 37 du Code, le plaignant doit avoir constaté lui-même les manquements. À la lecture de votre dénonciation, il s’avère que vous n’avez pas été témoins des faits reprochés à Mme Joseph ». Cette réponse est plus que surprenante et tout à fait inacceptable : une variété de faits a été dénoncée au fil des années par des locataires élus par leurs pairs pour être leur porte-parole. 

En plus de questionner le nombre de logements vacants et la difficulté pour les locataires de la région à s’inscrire sur les listes d’attente, les associations et le CCR ont fait face au non-respect flagrant de la Directive sur la participation des locataires et au refus d’avoir leur subvention. Ils ont même reçu une mise en demeure pour leur implication en tant que délégué.e.s au Comité consultatifs des résidant.e.s (CCR). 

Il aura fallu que le CCR réussisse à attirer l’attention d’un journaliste sur les logements HLM vacants pour que les élus locaux, interpellés par la situation, s’en mêlent. La SHQ aurait gagné à écouter la voix des locataires; on aurait peut-être évité de se rendre à ce niveau de crise.

La FLHLMQ demande maintenant une solution durable par une mise en tutelle de l’administration actuelle. Une rencontre ponctuelle entre les élus et le CA de l’office sur le seul dossier des logements vacants ne suffira pas pour régler les problèmes structurels de gestion. À l’heure de l’optimisation des offices, la SHQ ne peut pas laisser perdurer la situation à l’office de Lac Abitibi et doit imposer des solutions à son mandataire !

 

Crédit photo : Radio-Canada / Jean-Marc Belzile