Aller au contenu principal

La dure expérience des HLM français

Soumis par Rédaction le
Image
tour nuage

Du 9 au 11 novembre, Yves Dubé et Patricia Viannay ont eu le plaisir de participer au congrès de la Confédération nationale du logement (CNL) en France. Vous trouverez ci-joint leur rapport sur ce qu'il et elle ont appris et les leçons à retenir pour inspirer nos actions ici au Québec.

 

 

Deux citations contenues dans le rapport:

«J’ai apprécié écouter les locataires de HLM de France parler de leur implication, de leurs expériences, de leurs enjeux. J’ai pu constater que même si la situation est différente entre la France et le Québec, nous partageons plusieurs enjeux comme la rénovation de nos HLM, les relations avec les offices (appelés les bailleurs sociaux). Mon attention a beaucoup été sollicitée sur les risques de perdre des HLM parce qu’en France, il s’en démolit beaucoup.»

Yves Dubé, président de la FLHLMQ

«En France, il y a une Agence nationale du renouvellement urbain (ANRU). C’est comme une SHQ qui a le mandat exclusif de la rénovation des ensembles HLM : elle finance, conseille et accompagne les municipalités qui font les projets de rénovation. Le programme français de rénovation prévoit que les projets soient coconstruits.

Les locataires reprochent aux municipalités de les consulter sans les consulter !! Ils sont plutôt informés. Ils regrettent qu’il n’y ait aucune sanction pour les villes qui ne consultent pas. Ils demandent aussi que lors des consultations, les locataires soient mieux outillés pour mieux comprendre les programmes et les enjeux. La CNL revendique donc qu’un membre de la CNL soit sur le conseil d’administration de l’ANRU.

Un autre reproche fait à la rénovation urbaine, c’est que cela entraîne beaucoup de démolitions de HLM. Par exemple, à Nanterre, 6 des 18 tours seront remplacées par des tours à bureaux et à commerces. Une autre tour va complètement être démolie! En plus, certains immeubles HLM très sociaux sont remplacés par des HLM intermédiaires (équivalent du logement abordable) et du coup, les locataires les plus pauvres doivent changer de quartier ou même de ville ! C’est pourquoi la CNL demande que les logements soient reconstruits AVANT d’être démolis.»

Patricia Viannay, coordonnatrice de la FLHLMQ

 

Image
cnl

Photo: Au centre, le président de la CNL, Eddie Jacquemart, avec Yves Dubé, président de la FLHLMQ.