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La désinfection pour tenir la COVID-19 loin de nos HLM

Soumis par Rédaction le

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, la fédération a réalisé un sondage sur les mesures mises en place à ce jour afin de s’assurer que les HLM ne deviennent pas des foyers de contagion.  Ce sondage effectué auprès des offices d’habitation du Québec avait pour buts de dresser un portrait général de l’application des mesures d’urgence, d’identifier certains défis d’application, en plus de répertorier les bons coups des différentes régions. Sur les 180 offices sollicités, 69 ont pris le temps de nous répondre, ce qui représente un taux de participation de 38%. 

Faits saillants :

  • L’affichage des consignes générales de santé publique a été réalisée chez 100% des répondant et ce taux passe à près de 95% en ce qui concerne l’affichage de l’interdiction de visiteurs ;
 
  • La fréquence de désinfection des aires communes prescrite par la santé publique, soit une fois par jour et plus, est appliquée chez 50% des répondants. Cependant, 26% font la désinfection de 4 à 5 fois par semaine et 24%, 3 fois et moins par semaine. Ces lacunes s’expliquent souvent par le fait que le personnel de l’office ne travaille pas durant la fin de semaine ou que les ressources ont été concentrées pour désinfecter chaque jour les immeubles pour personnes âgées et donc moins fréquemment les immeubles pour les familles.  

Pour respecter le standard exigé par la Direction de la santé publique, il serait judicieux de s’inspirer des bonnes pratiques de nombreux offices qui n’ont pas hésité à faire appel aux locataires, notamment la fin de semaine ou dans les offices ayant un grand territoire. Certains offices ont, de plus, offert de la formation afin de s’assurer que cette mesure de prévention essentielle s’effectue en toute sécurité ; 

  • La mise en place de station de désinfection à l’entrée des immeubles a représenté un défi pour de nombreux offices. La pénurie de matériel et la spéculation honteuse des fournisseurs n’a pas facilité la mise en place de cette mesure pourtant primordiale pour se laver les mains. Néanmoins, près de 76% des répondants ont réussi à installer ce matériel dans leurs immeubles. Soulignons la débrouillardise de certains offices qui ont su fabriquer leur désinfectant afin de pallier aux difficultés d’approvisionnement ; 
 
  • Le déploiement des agents de sensibilisation a demandé, ici encore, un effort logistique important pour la recherche de personnel, le besoin de formation et l’évaluation des besoins des milieux sensibles.  43% des offices a cru utile de mettre en place cette mesure préventive. Certains ont aussi saisi l’occasion de former et d’engager des gens de leurs régions qui venaient de perdre leurs emplois  ainsi que des locataires. Devant le déconfinement qui s’amorce dans de nombreuses régions, il sera maintenant nécessaire d’évaluer le maintien de cette mesure en regard de la capacité des milieux à poursuivre leurs bonnes habitudes et à respecter les recommandations en vigueur, notamment celle sur l’interdiction des visiteurs ;

En regard des résultats de ce sondage, nous tenons à féliciter les offices ainsi que les locataires des efforts qui ont permis de mettre en place et de maintenir les mesures de prévention de la COVID-19 durant les dernières semaines. Le contexte que nous vivons nous demande d’être créatif, de s’entraider et de puiser dans nos ressources avec courage. De nombreux offices ont souligné la collaboration exceptionnelle des locataires ; d’autres nous ont fait part de partenariats précieux avec les organismes communautaires, le réseau de la santé, avec les villes et les corps policiers. Tous ces efforts n’ont pas été vains mais il ne faut surtout pas baisser la garde mais, au contraire, appliquer toutes les consignes à la lettre.