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La crise du logement coûte 2 milliards $ en soin de santé

Soumis par Rédaction le
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observatoire

En septembre dernier, une première étude de l'Observatoire québécois des inégalités est venue démontrer que la hausse excessive du coût des loyers avait appauvri de 4,2 milliards $, par année, le revenu disponible des ménages locataires. Ces milliards $ auraient pu servir à faire rouler l'économie locale en permettant aux ménages de combler leurs besoins de base.   

Dans un deuxième volet rendu public en décembre, l'Observatoire vient quantifier les effets de la crise du logement sur la santé physique et mentale des ménages locataires au Québec. Ainsi, on apprend que:

  • Les personnes vivant dans un logement de mauvaise qualité ont deux fois plus de risques de se déclarer en mauvaise santé;
  • Elles ont un risque 64 % plus élevé de se déclarer en mauvaise santé mentale;
  • Un logement surpeuplé augmenterait de 12 % la probabilité de se déclarer en mauvaise santé générale.
  • Les ménages qui doivent consacrer plus de 30 % de leur revenu sont 52 % plus susceptibles de manquer de nourriture et l'inabordabilité explique 12,9 % de l'insécurité alimentaire observée au Québec.

L'étude de l'Observatoire calcule que ces conditions d'habitation - mauvais qualité, taille insuffisante, inabordabilité - représentent 27,4 millions $ en soin de première ligne, 10 millions $ en coût de consultation en santé mentale et 87,7 millions $ en insécurité alimentaire.

On sait, d'après les données de l'Institut canadien d'information sur la santé, que les consultations ne représentent que 1,5 % des dépenses totales de santé et c’est à partir de ce 1,5 % qu’on a pu extrapoler à deux milliards $ l'ensemble de tous les coûts, d'expliquer Ferdaous Roussafi, économiste à l'Observatoire.

Pour lire le deuxième volet de l'étude:

https://observatoiredesinegalites.com/les-couts-en-sante-du-manque-de-logements-adequats/

Selon la FLHLMQ, cette étude a le grand mérite de démontrer que le gouvernement du Québec aurait tout intérêt à investir massivement dans la construction rapide de logements sociaux comme nous le demandons. Ce grand chantier se financerait en bonne partie de lui-même grâce aux économies réalisées dans les dépenses de santé et de services sociaux.