La répartition des budgets en 2010
La SHQ nous indique qu’elle accordera au départ un budget minimum de 2 000 $ par logement à chaque office.
Le conseiller en gestion de la SHQ distribuera ensuite le reste du budget réservé aux offices de la région en fonction des travaux jugés les plus prioritaires. Il existe donc une certaine marge de manoeuvre pour les offices qui sauront bien défendre leurs dossiers auprès de la SHQ.
Même si le mois d’avril est déjà bien entamé, il est fort possible que votre office n’ait pas encore eu la réponse de la SHQ sur le budget qui lui sera attribué pour l’année 2010. À la mi-février, au moins 20 % des offices n’avaient pas encore déposé leur demande à la SHQ. Celle-ci attend d’avoir toutes les demandes avant de donner les réponses puisqu’elle désire «avoir un portrait le plus complet possible des demandes de budget avant de confirmer les budgets accordés».
Répondant à l’appel les invitant à se prononcer sur leurs besoins en rénovation, les locataires d’un petit office de 10 logements en Mauricie se sont réunis, en mars, pour identifier les travaux qui leur seraient le plus utiles.
Unanimement, ils et elles ont convenu que l’installation d’une salle de lavage faciliterait beaucoup la vie des personnes âgées habitant au 2e étage.
La réponse du directeur ne s’est pas faite attendre. Inutile de faire une telle demande car cela coûterait trop cher! Fort de son autorité, le directeur balaie du revers de la main le besoin exprimé par ses locataires. Espérant ainsi que les locataires auront appris leur leçon : ils et elles n’ont rien à dire, c’est le directeur qui décide!
À quoi sert l’article 30 du Code de déontologie?
Pourtant, il n’aurait rien coûté au directeur de se montrer « à l’écoute des besoins de la clientèle desservie par l’office », comme le demande l’article 30 du Code de déontologie des administrateurs adopté par la SHQ. Il aurait pu tout simplement répondre qu’il allait évaluer combien coûterait la demande bien légitime des locataires et l’inclure dans le plan de rénovation qu’il doit préparer. Il reviendrait ensuite aux membres du CA de l’office d’approuver ou non le projet avant qu’il ne soit soumis pour étude à la SHQ.
Plusieurs directeurs et directrices n’hésitent pas à inclure les principales demandes d’amélioration des locataires (ascenseur, balcons, changement de tapis, etc.) dans leur plan de rénovation. Les locataires ne doivent donc pas se laisser décourager par la réponse défaitiste de leur directeur.
Ils et elles doivent demander à leurs deux locataires au CA de défendre le projet directement auprès des autres membres du conseil d’administration pour le faire inclure dans le plan qui sera soumis à la SHQ.
Peut-être que cette demande ne sera pas exaucée par la SHQ dès la première année mais si l’office ne le demande pas, il est évident que les locataires ne l’auront jamais. Un bon CA d’office qui a à coeur le bien-être de ses locataires n’hésitera pas à demander, et à redemander chaque année, des améliorations s’il est convaincu que cela augmenterait de façon importante la qualité de vie de ses locataires.