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De nouveaux outils financiers pour le logement social ?

Soumis par Rédaction le
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La FLHLMQ a participé aux journées « Perspectives internationales sur le logement social et communautaire » qui regroupaient près de 400 personnes mobilisées pour le droit au logement. Notre coordonnatrice, Patricia Viannay, était parmi les panélistes afin de mettre de l’avant les besoins des locataires de HLM et de ceux et celles qui attendent leur tour sur une liste.

Un premier constat optimiste ressort : il y a une réelle volonté d’une partie de la société civile d’intervenir pour régler la crise du logement en misant sur le logement social et communautaire. S’il faut augmenter l’offre globale, les participant-e-s veulent malgré tout prioriser la réponse aux besoins les plus criants et se sont donnés l’objectif d’atteindre 20% des logements locatifs en logements sociaux et communautaires (on est actuellement à 10%). Les expériences internationales (Autrice, Danemark et France) montrent qu’un nombre important de logements sociaux contribuent à mieux loger les moins nantis, à développer des quartiers plus communautaires et solidaires et, en plus, sont une nécessaire compétition au marché privé. 

Deuxième constat : pour atteindre cet objectif, il faut trouver le financement. Dans ce domaine, les nouvelles sont moins réjouissantes puisque le seul programme actuel, le PHAQ, est loin de répondre aux besoins. Il y a d’autres initiatives hors-programme comme les fonds fiscalisés, l’entente Unitaînés, l’initiative de construction rapide de logement du fédéral…mais là encore, les fonds sont largement insuffisants.

Ainsi, les discussions ont commencé pour se doter d’un fonds autonome pour développer du logement social, un fonds qui serait géré par la société civile et qui ne dépendrait pas uniquement des subventions gouvernementales. La volonté de se doter de nouveaux outils financiers est forte : demander la participation des employeurs,  demander la participation des promoteurs immobiliers, utiliser l’épargne collective comme le fait la France avec son Livret A, utiliser un pourcentage de l’impôt sur le revenu, prévoir des produits hypothécaires plus avantageux pour le logement social, etc. 

Ces idées ne sont toutefois pas nouvelles. Il faut se rappeler qu'un tel fonds a existé pendant près de 20 ans au Québec autour du programme AccèsLogis. Ce fonds a malheureusement été récupéré par le gouvernement du Québec, notamment en raison du manque d'unité entre les organismes communautaires en habitation.

La crise actuelle nous force à nous unir plus que jamais pour mettre en place un financement massif du logement social au Québec. Nous pouvons collectivement décider que la crise a assez duré et que nous voulons nous donner les moyens qu’il faut pour la régler et prévenir une autre crise. Le conseil d’administration de la FLHLMQ aura l’occasion de poursuivre les réflexions sur ces outils de financement.

Surtout, le travail reste à faire pour convaincre le gouvernement de suivre cette voie en finançant mieux les programmes et en faisant les changements législatifs nécessaires si on veut améliorer le financement du logement social.