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COVID-19 – Identifiez clairement les dangers de contagion dans les HLM pour personnes âgées.

Soumis par Rédaction le

Mesdames les ministres Laforest et McCann,

Alors que les premiers cas de COVID-19 se sont manifestés dans des habitations à loyer modique dans différentes villes du Québec, notamment 19 cas au Manoir des Châteaux à Laval, notre fédération souhaiterait au nom des 30 000 ménages âgées vivant en HLM solliciter votre intervention de manière urgente afin de prévenir le pire. Il faut se rappeler que 49% des personnes âgées vivant en HLM ont plus de 75 ans et que 37% ont un mauvais état de santé selon une évaluation de programme réalisée par la Société d’habitation du Québec en 2011.

Contrairement aux CHSLD ou aux résidences privées pour aînés (RPA), les HLM pour personnes âgées ne sont pas assujetties à la déclaration obligatoire lorsque des cas sont déclarés positifs. Il devient donc difficile, voire impossible, de protéger les populations âgées et souvent vulnérables qui y sont concentrées. C’est une aberration que les gestionnaires des offices d’habitation ne soient pas directement avisés par la Santé publique lorsque des personnes habitant leurs immeubles peuvent constituer une source de contagion.  Ceux-ci devraient être informés afin de pouvoir prendre les mesures de soutien qui s’imposent pour prévenir une multiplication des cas même s’ils ne disposent pas de personnel sur place en permanence.

Dans le même esprit de prévention, notre fédération croit qu’il serait essentiel pour la protection des nombreuses personnes à risque dans nos habitations pour personnes âgées que les résidant-e-s soient clairement informés de la présence de voisins ou de voisines en période de quarantaine.

Ces informations sont vitales pour permettre aux résidant-e-s, comme aux gestionnaires, d’être solidaires des personnes atteintes mais également d’être vigilants face aux règles strictes de confinement à respecter. Notamment, dans le cas où celles-ci ne seraient pas respectées et nécessiteraient un signalement.

Voir l'entrevue du coordonnateur de la FLHLMQ, Robert Pilon, sur RDI.

Ce n’est pas tant le risque de stigmatisation qui est ici en cause que le danger, bien réel, de voir la contagion se répandre dans des immeubles avec une forte concentration de personnes âgées particulièrement à risque en raison de leur état de santé et de pauvreté.

Finalement, nous souhaiterions que la Société d’habitation du Québec puisse convenir avec ses 180 offices d’habitation d’un mécanisme afin de remettre une liste des noms et numéros de téléphone des résidant-e-s aux associations de locataires reconnues et financées par ces mêmes offices.  Les bénévoles dans nos associations pourraient ainsi jouer un rôle bienveillant en appelant régulièrement les personnes de leurs immeubles afin d’adoucir leur confinement et de voir à les référer en cas de besoin.

Nous espérons, mesdames les ministres, que vous prendrez toute la mesure des dangers possibles que nous portons à votre attention et des solutions que nous vous suggérons.

Veuillez recevoir l’expression de nos meilleurs sentiments.