Même si le fait d'être assuré constitue une protection importante pour l'ensemble des locataires au Québec, environ la moitié des locataires des HLM au Québec n'est pas assurée. Conséquemment, plusieurs dizaines de personnes se retrouvent à la rue avec pratiquement rien, chaque année. Souvent, des familles non assurées perdent tout et n'ont aucun dédommagement puisque leur voisin responsable involontaire du sinistre n'était pas assuré lui non plus !
Si près de 30 000 locataires de HLM ne sont pas protégés par une assurance personnelle, ce n'est pas parce qu'ils sont tous négligents. Plusieurs n'ont tout simplement pas les moyens financiers de payer le 30 $ ou 40 $ par mois et, dans certains cas, ce sont les compagnies d'assurance qui refusent carrément de couvrir des HLM jugés trop à risque dans les quartiers populaires.
Assurance obligatoire, mais à bas prix
Au congrès de la FLHLMQ en mai 2008, les locataires ont voté une résolution demandant à la SHQ de rendre obligatoire le fait d'être assuré à la condition qu'un programme d'assurance à prix modique soit mis en place. Ce projet permettrait à près de la moitié des locataires de ne plus courir le risque de se retrouver à la rue en cas de sinistre et à la SHQ d'économiser quelques millions en réparations suite aux incendies.
Depuis, des négociations sont en cours avec la SHQ et différentes compagnies d'assurance pour obtenir une prime à bas prix à laquelle tous les locataires pourraient souscrire sans égard à leur dossier de crédit.
Au congrès de 2010, le président de la SHQ, John MacKay, a affirmé aux locataires présents que le dossier avançait.