Dans le cadre des travaux de rénovation qui s’effectuent dans nos HLM, plusieurs offices en profitent pour réaménager les terrains. Lors d’une visite dans la région de Portneuf, en juin, nous avons eu l’occasion d’assister à quelques débats qui démontrent qu’il y a différentes attitudes de la part des directions d’office quand vient le temps de répondre aux besoins exprimés par les locataires.
Dans un office, les personnes âgées réclament le droit de planter des fleurs. Cela leur est refusé par la direction sous prétexte que cela créera des trous dans le gazon le jour où les locataires cesseront de s’en occuper. On ne prend pas en considération la fierté des gens d’embellir leur environnement, l’activité et le plein air que cela leur procure. On gère au plus simple.
Dans un autre office, les familles demandent le droit d’installer, au besoin et à leur frais, des clôtures et des cabanons dans la cour de leur maison en rangée. Cela leur est interdit sous prétexte qu’un grand espace gazonné est plus propre et plus facile d’entretien pour l’office. On ne prend pas en considération le désir bien légitime des familles, qui ont de jeunes enfants et des meubles de jardin ou des jouets, d’avoir un espace sécuritaire bien à eux. On gère au plus simple.
Dans ces deux cas, la FLHLMQ encourage les locataires, par le biais de leur association, à s’asseoir avec l’office pour faire valoir leurs besoins et trouver des solutions qui feront l’affaire des deux parties et pas seulement de l’office. Par exemple, que l’office se dote d’un plan d’aménagement élaboré en commun avec ses locataires où on précise ce qui peut être planté et à quel endroit, les matériaux, la couleur et la hauteur des clôtures ou des cabanons que les familles pourraient installer pour que ce soit uniforme, etc.
Mais ces deux cas mettent en évidence le fait que la gestion sociale des HLM devrait être différente de la gestion faite dans le privé. Tenir compte des besoins exprimés par les locataires, les consulter, favoriser leur implication et leur responsabilisation, travailler en partenariat avec leur association pour réaliser des projets sont autant de préoccupations qui n’existent pas dans la tête d’un propriétaire de gros blocs à appartements privés. Par contre, ce sont des valeurs qui font partie du Code de déontologie des administrateurs de HLM.
C’est le genre de discussion que l’on peut très bien avoir au sein du conseil d’administration de notre office.