La FLHLMQ remercie la SHQ pour son action ainsi que tous ceux et celles qui ont écrit au maire de Baie-Saint-Paul et au président de l'OMH pour demander qu'Alexis puisse sortir de chez-lui. Voici comment le Journal de Québec explique le revirement de situation.
Le jeune trisomique handicapé et en fin de vie qui était coincé chez lui depuis quatre ans dans un HLM de Baie-Saint-Paul aura finalement sa rampe d’accès pour lui permettre de sortir au grand air, a appris Le Journal.
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«Je suis partie à pleurer quand j’ai appris la nouvelle. Je suis tellement heureuse pour Alexis», raconte émotivement Nadia Simard, contactée par Le Journal.
Rappelons que son fils de 23 ans, atteint de trisomie 21, reçoit des soins palliatifs à domicile à cause du syndrome de Moya Moya. Incapable de marcher, il lui était impossible de franchir les quelques marches qui séparent sa porte d’entrée de sa cour.
La Société d’habitation du Québec avait débloqué des «fonds exceptionnels» pour l’installation d’un élévateur à sa résidence, à la mi-août. L’office municipal d’habitation (OMH) de Baie-Saint-Paul s’y était toutefois opposé, notamment par équité pour les autres locataires.
Mais voilà qu’une semaine après le reportage du Journal, l’OMH fait volte-face et fera finalement installer une rampe d’accès temporaire au logement dans les jours à venir.
«Les frais de location ainsi que les coûts d’adaptation du logement, l’installation, la désinstallation et le déneigement de la rampe seront entièrement pris en charge par la SHQ», écrit la directrice de l’organisation, Marie-Hélène Gagnon, dans une lettre adressée à Mme Simard.
«Pas de prix »
Un installateur devrait se rendre au domicile de Mme Simard et son fils pour prendre les mesures adéquates pour la mise en place de la rampe, la semaine prochaine. Dès qu’elle sera installée, direction la crèmerie pour Mme Simard et son fils.
«Il rêve d’aller chercher un milk-shake, c’est la première chose qu’on va faire! Quand je lui ai dit qu’il pourrait enfin aller dehors, il m’a pointé la fenêtre en souriant!», lance la mère monoparentale de 53 ans.
«Ça n’a pas de prix de le voir heureux. Je vais pouvoir tenir ma promesse de le garder à la maison jusqu’à la fin», poursuit-elle.
Des travaux de réfection du bâtiment abritant leur logement les forceront tout de même à être relogés ailleurs, mais ces travaux débuteront finalement plus tard que prévu, en 2026.
«S’il y a lieu, on devrait être capable d’en poser une autre conforme aux réglementations, dans son autre logement», confirme Gaston Duchesne, président de l’OMH de Baie-Saint-Paul.
Une demande jamais refusée?
Ce dernier affirme également que, contrairement à ce qu’avançait Nadia Simard, son organisation n’avait jamais refusé l’aménagement d’une rampe dans les dernières années.
«Le CIUSSS avait eu la demande, on l’a acceptée. Des documents d’accès à l’information l’ont confirmé. Je n’ai aucune idée du pourquoi elle n’a jamais été installée. Ce n’est pas de mon ressort», indique M. Duchesne.
Dans tous les cas, autant la SHQ et l’OMH se disent satisfaits d’avoir trouvé une solution qui convient à toutes les parties.
«On est là pour s’assurer que les conditions de logement soient les plus optimales possibles pour que les gens soient bien chez eux», souligne Sébastien Olivier, directeur des communications à la SHQ.