
La FLHLMQ appelait ses membres à participer le 11 mars à la journée téléphone rouge pour tenter de convaincre la ministre de l'Habitation de faire plus en faveur du logement social.
Voici un article de TVA nouvelles qui fait état des résultats de cette action collective.
Des locataires en colère appellent plus de 1500 fois la ministre Duranceau
Le bureau de la ministre responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, a reçu des centaines d’appels de locataires en colère, mardi après-midi, dans le cadre d’une action organisée le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Les consignes étaient claires: le 11 mars, les locataires prennent quelques minutes de leur journée pour inonder la boîte vocale de France-Élaine Duranceau.
En milieu d’après-midi, alors que l’opération téléphonique était encore en cours, au moins 1500 appels avaient été effectués au bureau de la ministre de l’Habitation, au bureau du premier ministre et au bureau du ministre des Finances, rapporte le FRAPRU.
«L’insuffisance de mesures gouvernementales structurantes, dont un nombre suffisant de logements sociaux sous différentes formes (coopératives, HLM et OSBL d’habitation), précarise chaque jour un peu plus des milliers de locataires qui font face à la cherté des loyers», déplore l’organisme.
«Cette opération téléphonique vise à faire entendre les multiples voix de locataires pour inciter la ministre Duranceau et son gouvernement à prendre des mesures concrètes et immédiates face à la crise du logement qui frappe trop de locataires au Québec», ajoute le FRAPRU dans un communiqué.
Un minimum de 10 000 logements réclamés
Halima Belgour a participé à l’action militante. Celle qui habite avec ses deux enfants dans une coopérative d’habitation dans l’est de Montréal a laissé plusieurs messages sur la boîte vocale du bureau de la ministre.
«La crise du logement, les loyers qui ont augmenté... les gens n’ont plus accès à des logements abordables», se désole-t-elle.
À deux semaines de la présentation du budget 2025-2026, le FRAPRU réclame une enveloppe pour construire 10 000 nouveaux logements sociaux.
Rappelons que le Tribunal administratif du logement (TAL) suggère une hausse moyenne de 5,9% pour un logement non chauffé, un sommet en 30 ans au Québec.