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À quand des gestes concrets pour prévenir les abus?

Soumis par Lucie le

En contrepartie de l’autonomie donnée aux 543 offices en 2007, la SHQ a adopté un code de déontologie des dirigeants et des administrateurs pour bien encadrer leur conduite. Cinq ans plus tard, peuton penser que ce code protège les locataires contre la mauvaise gestion ou les abus  ?

Dans une lettre datée du 19 mars 2012, la SHQ nous apprend que « selon les statistiques du bureau des plaintes, du 1er avril 2009 au 31 mars 2010, il y a eu 11 plaintes en vertu du code de déontologie dont 2 ont mené à une sanction. Du 1er avril 2010 au 31 mars 2011, il y a eu 4 plaintes en vertu du code et une seule a mené à une  sanction. »

Selon Madeleine Boudreault, vice-présidente de la FLHLMQ, « si on se fie seulement à ces chiffres, on peut conclure que les offices ont une gestion exemplaire. Mais la réalité, on le sait, est toute autre. Selon le  Rapport d’évaluation du programme HLM réalisé par la SHQ, en 2011, ‹20 à 30  % des locataires sont peu satisfaits de la gestion de leur immeuble quant à certains aspects›. La SHQ affirme aussi que 11 % des offices n’ont pas de comité de sélection et que 48 % n’ont pas de comité consultatif de résidantes (CCR), ce qui va à l’encontre des lois en vigueur. Nous avons aussi documenté plusieurs cas d’abus à l’égard de personnes vulnérables, souvent âgées de plus de 75 ans, dont les besoins ont été ignorés ou tournés au ridicule par des gestionnaires  publics. »

À plusieurs reprises, la FLHLMQ a proposé à la SHQ de s’asseoir avec elle pour identifier les comportements qui s’apparentent à de l’abus de pouvoir et ainsi être capable de mener une campagne d’éducation sur les attitudes à proscrire dans le vaste ré seau d’offices.

À défaut d’avoir pu compter sur une action énergique de la SHQ, la FLHLMQ a écrit à tous les partis politiques pour leur demander d’inclure les 543 offices municipaux d’habitation dans le mandat du Protecteur du citoyen. La FLHLMQ a aussi demandé à la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, de rappeler à son collègue, le ministre des Affaires municipales, que la maltraitance existe aussi dans les HLM.