Comment va le regroupement des offices ?
Si au départ, la FLHLMQ se disait ouvertement sceptique sur les résultats d’une démarche de fusion volontaire des offices au Québec, nous devons admettre que la réaction des offices a dépassé nos espérances. Alors qu'il y avait, au 1er janvier 2017, 538 OH à travers la province, il en restera 171, à compter du 1er janvier 2019, selon les estimations de la SHQSociété d'habitation du Québec, propriétaire des HLM.
Derrière ce chiffre de 171 offices se cache deux réalités opposées. D’un côté, 453 offices ont fait l’effort de s’entendre pour former 71 nouveaux offices qui ont regroupé leurs forces pour mieux servir les locataires et les requérant-e-s. De l’autre côté, 85 offices n’ont pas réussi à s’entendre, ou n'ont pas bougé, pour améliorer leur capacité de gestion. À ce calcul s'ajoutent les 15 offices hors MRC comme Montréal, Québec, Shawinigan, etc..
Dédommagement des locataires en cas de travaux majeurs : il est grand temps que la SHQ fasse preuve de cohérence !
On apprenait récemment que le conseil d’administration de l’Office régionale d’habitation de La Nouvelle-Beauce a décidé de ne pas accorder de réduction de loyer à des locataires s’étant vu privés d’accès à leur salle de bain pendant les deux semaines qu’ont duré les travaux. Ce cas rappelle à notre attention un problème navrant qui perdure malgré des demandes et des représentations répétées auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQSociété d'habitation du Québec, propriétaire des HLM).
En tant que locataire, on a bien sûr tout intérêt à ce que les logements soient rénovés, parfois en profondeur. Mais de gros travaux peuvent entrainer des désagréments, par exemple d’être privé de sa cuisine ou de sa salle de bain pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Certains chantiers viennent également avec beaucoup de bruit et de poussière. Bref, les locataires y perdent parfois la pleine jouissance des lieux pour laquelle ils et elles paient et il est normal d’attendre un dédommagement en contrepartie.
Les locataires demeurent les principaux actionnaires des HLM
Malgré les 343 millions $ qui sont investis chaque année dans la rénovation des HLM, les locataires par le paiement de leur loyer demeurent ceux et celles qui contribuent le plus à payer le coût des HLM. Ainsi, si on prend à titre d'exemple le budget de l'office d'habitation de Montréal qui est de 269 M $ pour 2018, les locataires paient 91 M $, le fédéral verse 89 M $, le provincial donne 71 M $ et la ville verse 18 M $.
Le graphique indique en pourcentage la contribution de chacun.
Les défis de la CAQ en habitation
Maintenant que la composition du premier gouvernement caquiste est connue, notamment avec la nomination de la députée de Chicoutimi, Andrée Laforest, comme ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, voyons quels sont les principaux enjeux qui demanderont des actions énergiques de sa part.
1. Les négociations avec Ottawa sur la Stratégie nationale sur le logement (SNL)
D’ici 2020, près du tiers des HLM au Québec seront arrivés en fin de convention. C’est plus de 20 000 logements pour lesquels le fédéral cessera de payer la moitié du déficit d’exploitation ainsi que la moitié de la facture des rénovations majeures. À la FLHLMQ, on estime ce manque à gagner dans les coffres de la SHQSociété d'habitation du Québec, propriétaire des HLM à au moins 100 millions $ annuellement, soit 50 M $ pour la contribution au déficit d’exploitation et un autre 50 M $ dans le budget de remplacement, d’amélioration et de modernisation (RAM) des immeubles.
Légalisation du cannabis : qu'en sera-t-il dans nos immeubles ?
Après l'avoir promis en campagne électorale, Justin Trudeau et son gouvernement ont légalisé le cannabis au Canada. Le 17 octobre il devient possible d'en acheter en magasin et d'en consommer en toute liberté. En principe du moins... Parce qu'en réalité, les différentes juridictions que sont les gouvernements provinciaux, les municipalités et les propriétaires résidentiels viennent compliquer la situation et potentiellement limiter grandement la portée de cette légalisation.
C'est dans la cuisine que ça se passe !
Du 7 au 13 octobre avait lieu la semaine de prévention des incendies. Comme un incendie sur trois débute dans la cuisine, visionnez les conseils du réputé cuisinier Bob le Chef.
À son dernier CCRComité consultatif de résidant-e-s, instance permettant aux locataires de participer à la gestion de leur HLM, l'office d'habitation de Longueuil était fier d'annoncer aux locataires qu'il installait dorénavant des avertisseurs de fumée avec des piles scellées d'une durée de 10 ans.
Plusieurs associations et CCRComité consultatif de résidant-e-s, instance permettant aux locataires de participer à la gestion de leur HLM profitent du mois d'octobre pour faire une tournée des immeubles pour rappeller aux locataires de changer leurs piles. Certains distribuent même gratuitement des piles. Une initiative toute simple qui peux sauver des vies.
Canicule - Une réflexion et des actions s'imposent !
Les grandes chaleurs de cet été sont une preuve de plus que le réchauffement climatique est à prendre au sérieux. La FLHLMQ est convaincue qu’une réflexion sérieuse doit être menée afin de prendre des mesures d’ensemble pour faire face aux périodes de canicule qui se feront de plus en plus fréquentes.
Même si, depuis 2010, l’Institut national de santé publique du Québec recommande de doter les immeubles pour personnes âgées d’une salle avec climatisation pour permettre aux gens de passer quelques heures dans un endroit frais, un sondage mené auprès des locataires de HLM nous laisse croire qu’à peine 47% des immeubles offrent un accès à une salle communautaire climatisée.
Au-delà de cette mesure simple et immédiate à adopter, nous croyons que la SHQSociété d'habitation du Québec, propriétaire des HLM et les offices doivent utiliser les budgets de rénovation à meilleur escient en incluant de nouvelles mesures comme l'installation de pellicules solaires sur les fenêtres orientées vers le sud, un meilleur contrôle de la ventilation afin de bloquer l’air chaud du jour et de ventiler de nuit, des toits blancs, des auvents ou des persiennes aux fenêtres, une plus grande utilisation de la végétation et des arbres, des stationnements végétalisés (avec des dalles en nid d’abeilles), etc.
Éprouvés par le passage de tornades, des locataires de Gatineau trouvent du soutien
Comme tout le Québec, nous avons récemment été surpris de voir l'effet dévastateur de plusieurs tornades dans la région de Gatineau. Sans faire de blessés, cette rare catastrophe a néanmoins laissé sans logement plusieurs ménages locataires de l'Office d'habitation de Gatineau. Nous saluons les efforts déployés par l'office pour leur trouver rapidement un nouveau toit. Voici un compte-rendu des mesures prises par l'office de Gatineau :
Un élan de solidarité de la part de plusieurs Offices d’habitation
À la suite du passage de la tornade qui s’est abattue sur la Ville de Gatineau le 21 septembre dernier, un immeuble de l’Office municipal d’habitation de Gatineau (OMHG) a été lourdement endommagé. Au total, 12 ménages de l’OMHG, incluant 42 occupants, ont été touchés par cette crise humanitaire.
En plus d’offrir de nouveaux logements à ses locataires sinistrés, l’équipe de l’OMHG aide également tous les sinistrés qui le souhaitent à se loger de manière temporaire ou permanente.
À quelques jours du vote, retour sur les engagements électoraux des partis
[Article mis à jour le 1er octobre]
La longue campagne électorale québécoise s'achèvera dans quelques jours. Le moment est opportun pour faire le bilan des engagements électoraux des partis en lice. Car il y a beaucoup en jeu pour les locataires de HLM dans les prochaines années. Rappelons simplement quelques éléments de contexte :
- les ententes de financement fédéral-provincial des dernières décennies arrivent à échéance ;
- les deux paliers de gouvernement sont engagés dans des négociations sur une nouvelle entente de financement dont on ne connaît pas encore l'issue ;
- une grande proportion du parc de logements HLM a toujours besoin d'investissement dans les travaux majeurs pour échapper au délabrement ;
- enfin des milliers de personnes attendent encore, parfois pendant des années, de bénéficier d'un logement social en raison de la pénurie actuelle.
Voilà pourquoi nous avons soumis aux partis les questions suivantes. Nous vous livrons aujourd'hui le point de vue des partis dont nous avons reçu les réponses, soit Québec solidaire, le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec.
Les offices peuvent-ils facturer les locataires concernant la vermine ?
Alors que les offices de Montréal et de Québec, par exemple, demandent à leurs locataires de les informer rapidement des cas de vermine dans leur logement en les assurant que l’office assumera les coûts d’extermination, d’autres comme l’Épiphanie et L’Assomption exigent jusqu'à 500 $ pour le remboursement des frais.
En plus d’être contre-productive, puisqu’elle décourage les locataires pauvres à signaler rapidement le problème et à plutôt essayer de le traiter eux-mêmes, cette menace de facturation constitue un abus de pouvoir.
